PLANTES INVASIVES : portrait robot
Posté par Paul-Robert TAKACS le 28 octobre 2012
Une espèce est qualifiée (par convention de vocabulaire) d’invasive quand elle est :
- nécessairement exogène à la région considérée, autrement dit rapportée d’ailleurs, telles que la Renouée du Japon (Reynoutria japonica), la Berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum), Phytolaque d’Amérique (Phytolacca americana)… Il vient de là que des plantes indigènes très présentes, à l’image du Liseron par exemple, ne peuvent être qualifiées que d’envahissantes ;
- secondairement acclimatée (on pourrait dire plus généralement adaptée) à la région considérée ; des plantes originaires de régions biogéographiques trop différentes par différents aspects des non régions, ne pourront a priori jamais s’y comporter en invasives. Par exemple, du point de vue des zones de rusticité, des plantes originaires de régions plus chaudes que les nôtres, sont a priori mal parties pour se maintenir d’une année sur l’autre, à cause des rigueurs de nos hivers. Un contre-exemple connu est le Séneçon du Cap (Senecio inaequidens), qui a trouvé un micro-climat suffisamment conforme à sa région d’origine (l’Afrique du Sud) sur nos ballasts pour pouvoir se maintenir le long du chemin de fer. Mais il faut imaginer, de manière concomitante, une acclimatation grâce à un jeu de mutations qui ont été sélectionnées dans nos régions au fur et à mesure de sa remontée ;
- douée de facultés de reproduction végétative & sexuée très actives, d’où : d’une part, une capacité à couvrir rapidement un secteur et de débuter une forte compétition aux espèces indigènes, et d’autre part, une niveau de mutation / adaptation élevé ;
- ayant, dans la région d’arrivée, un minimum d’antagonistes soit concurrents végétaux, herbivores, champignons, bactéries & virus pathogènes.
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