CONFÉRENCES-PROJECTIONS DE BOTANIQUE : THÈMES ABORDÉS

Posté par Paul-Robert TAKACS le 22 avril 2016

De sels minéraux, d’air et d’eau fraîche : comment ça marche, comment ça vit et comment survit une plante

Sels minéraux, air, lumière et eau fraîche : c’est ce dont vivent les plantes. Grâce à la chlorophylle, par le biais de la photosynthèse, c’est ce qu’elles transforment en matière de plante et qui leur permettra de grandir, se multiplier, fleurir et fructifier. De nombreuses adaptations morphologiques, physiologiques, métaboliques… de tel ou tel secteur de l’appareil végétatif, permettent aux plantes de s’adapter à des milieux difficiles (endroits déshydratants, chauds, secs ou au contraire humides…) et aussi à ceux qui les fréquentent : animaux herbivores ou ravageurs et, parmi eux, les hommes… Les plantes sont réputées immobiles ? Qu’à cela ne tienne ! Leurs fruits ou graines, eux, voyagent : c’est ce que permet, entre autres, la sexualité. Sans oublier la capacité de clonage qui, inventée bien avant que l’homme ne s’en empare, permet aux plantes de se démultiplier et d’augmenter d’autant leur chances de survie.

Arbres : le toit des plantes

Les arbres : des plantes pas tout à fait comme les autres, puisqu’ils détiennent tant de records. Parmi eux, celui des plantes les plus élevées, puisque les plus grands culminent, à quelques 115 m. L’un de leurs secrets ? La lignine, cette substance qui est l’essence même du bois des arbres. Est-ce cependant un parfait atout ? Pas si sûr : LA FONTAINE nous avait bien prévenus : s’il ne peut plus plier sous les assauts du vent, un grand Chêne ne peut que rompre !

Fleurs & fruits des arbres : promenade dans les cimes

Souvent moins bien connus que ceux des arbustes et des herbes, dont les dimensions les laissent à portée de main, les fleurs et fruits des arbres ne sont pas moins attirants. Le fruit du Noisetier de Byzance confine à l’étrange. Y a-t-il association de couleurs plus audacieuse que celle des fleurs du Tulipier ? Une fleur de Savonnier ne détrône-t-elle pas une fleur d’orchidée ? Au-delà de la simple revue, le rapprochement sera aussi fait, par la photographie, entre les fleurs et les fruits des arbres, alors que les uns sont visibles au printemps et les autres seulement un été plus tard, en automne.

Fruits et graines : les plantes voyagent

Le fruit, résultat du développement de l’ovaire de la fleur après la pollinisation, contient les graines : autant que d’ovules fécondés. Si les plantes sont réputées immobiles, leurs fruits ou graines, en revanche, voyagent ! Le vent ou l’eau sont des agents de dissémination vieux comme le monde. Mais les animaux, plus récents au cours de la coévolution, s’avèrent autrement plus avantageux. Les dispositifs les plus ingénieux se déploient pour accrocher fruits ou graines aux pattes des oiseaux, à la toison des mammifères, aux chaussettes des promeneurs insouciants ! et les transformer, pour l’occasion, en agents au service des plantes qui s’ignorent. Les modes de dissémination sont innombrables : les plantes ne seraient donc pas aussi totalement immobiles qu’on voudrait nous le faire croire ?

D’eau fraîche : plantes adaptées à un milieu humide

Les plantes -comme les animaux d’ailleurs- ont peuplé les terres émergées à partir des océans : la vie a commencé par être aquatique. Parmi les premières plantes terrestres apparues, la plupart étaient très dépendantes de l’eau : c’est le cas des Mousses, des Fougères, des Prêles… Par la suite, la plupart des végétaux ont « appris » à survivre à des épisodes moins arrosés que d’autres, mais certains, parmi les plus modernes, marquent un curieux retour en arrière. Des plantes à fleurs reviennent à un mode de vie aquatique, dans l’eau ou au moins près de l’eau : nostalgiques ?

Sans eau : plantes adaptées au chaud et au sec

S’il est déjà difficile de vivre, dans nos régions, dans la garrigue et le maquis de la Provence, ou même d’être ces « artichauts » sur les tuiles des toits ensoleillés, quelle rage il faut aux plantes qui vivent dans les déserts ! Quelle capacité de résistance à l’adversité des éléments ! Vivre sans eau ? Impossible. Et pourtant…

Le goût des plantes

Les plantes, par les goûts et saveurs de leurs feuilles, fleurs, fruits ou graines, attirent, tiennent à distance, rendent malades, tuent ou guérissent. Le goût serait donc un vocabulaire, pour dialoguer avec les animaux -les hommes y compris ?

L’évolution des plantes

Sorties des eaux, les plantes colonisent les terres émergées. Elles apprennent à jongler avec l’eau et à utiliser les éléments naturels : le vent, les animaux… au fur et à mesure qu’ils apparaissent eux-mêmes -le grand thème de la coévolution. La concurrence pour les endroits à vivre les emmène vers des milieux de plus en plus extrêmes : endroits salés, déserts, sommets des montagnes… Il a fallu que les plantes (handicapées par leur immobilité ?) trouvent régulièrement de nouvelles solutions pour vivre et survivre. Le choix n’existe pas : c’est évoluer ou périr.

Plantes invasives : danger ?

Phytolaque d’Amérique, Renouée du Japon, Myriophylle du Brésil… Souvent amenées par l’homme, de manière involontaire ou intentionnellement (pour l’agrément de ses jardins, ses industries…), des espèces végétales exogènes s’établissent dans nos écosystèmes. Après des débuts timides, l’envahissement peut faire tache d’huile : les conséquences se multiplient et, parfois, s’aggravent. Pour l’homme, leur présence peut entraîner de graves difficultés, notamment économiques ou de santé. Pour l’environnement, en revanche, les plantes invasives sont désormais unanimement considérées comme la seconde source de perte de biodiversité, après la destruction volontaire des milieux. Comment réagir ?

Révision de botanique : les familles botaniques courantes dans nos régions

en projet

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RENCONTRE « CONTINUITES ECOLOGIQUES EN MILIEU URBAIN : RESULTATS DE RECHERCHE ET D’ACTIONS »

Posté par Paul-Robert TAKACS le 26 janvier 2016

jeudi 28 janvier 2016, Halle Pajol, Paris

J’ai l’honneur d’intervenir l’après-midi (voir programme plus bas), pour la Ville de Paris, dans cette journée d’échanges NATUREPARIF :-P

RENCONTRE

Les êtres vivants ont besoin de se déplacer au cours de leur cycle de vie pour se nourrir, se loger, se reproduire. Le brassage génétique entre individus au sein d’une même espèce implique cette possibilité de déplacement, de contact entre populations et communautés. Enfin, face aux aléas ponctuels comme aux changements fondamentaux, à l’instar des pollutions, de l’urbanisation ou du changement climatique, les espèces doivent aussi pouvoir se déplacer tout simplement pour rejoindre un habitat naturel au sein duquel elles pourront survivre.

L’habitat naturel de l’être humain du 21e siècle – la ville ou le village – ainsi que ses infrastructures de transport ou encore ses pratiques agricoles, sylvicoles et d’artificialisation des cours d’eau constituent des obstacles au déplacement de nombreuses espèces et amènent à considérer les passages restant disponibles comme des continuités écologiques plus ou moins fonctionnelles.

Si le concept est relativement bien connu pour les espaces ruraux, il est beaucoup moins bien étudié et connu pour le milieu urbain dense. C’est pourquoi Natureparif, l’Agence régionale pour la nature et la biodiversité en Île-de-France, en partenariat avec l’Etat et la Région, co-porteurs du Schéma régional de Cohérence écologique (SRCE), vous propose de participer à une journée d’exposés et de débats réunissant naturalistes, chercheurs et techniciens :

Jeudi 28 janvier 2016
De 9h30 à 17h00
Halle Pajol / Auberge de Jeunesse Yves Robert, Paris

Entrée libre dans la limite des places disponibles mais inscription obligatoire via ce formulaire

Les résultats de travaux de recherche comme d’actions menées en Île-de-France mais aussi dans d’autres grandes agglomérations françaises nous permettront de mieux comprendre les phénomènes et les moyens d’agir pour favoriser des continuités écologiques urbaines fonctionnelles, afin de mettre en œuvre collectivement les mesures nécessaires, dans la cadre du plan d’action stratégique du SRCE.

 ———————————————————-

Programme complet :

9h00 : Accueil

9h30 : Ouverture

9h40 : Contexte et généralités

  • La biodiversité urbaine, quelles spécificités ? 
    Introduction générale sur la biodiversité urbaine et la trame verte et bleue en ville, Audrey Muratet, Natureparif
  • Caractérisation des oiseaux en ville 
    Frédéric Malher, CORIF
  • L’urbain dense dans le Schéma régional de Cohérence écologique en Île-de-France
    Jean-Marc Bernard, DRIEE Île-de-France

Echanges avec les participants

10h45 : Pause

11h00 : Différentes approches scientifiques pour concevoir des continuités écologiques et mesurer leur fonctionnement

  • Résultats de recherches menées en Île-de-France sur différents groupes taxonomiques 
    par Romain Julliard, directeur du laboratoire CESCO du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN)
    pour notamment les travaux suivants :
    - Expérience de relâchés de papillons dans Paris et la petite couronne, par Benjamin Bergerot, MNHN
    - Apport de la génétique pour évaluer les transferts de graines en milieu urbain, par Jawad Abdelkrim, MNHN
    - Des inventaires floristiques pour mesurer la dispersion des espèces végétales via les corridors ferroviaires, par Caterina Penone, MNHN
  • Suivi par radiotracking du déplacement des oiseaux en Seine-Saint-Denis
    Maxime Zucca, Natureparif
  • Mesure du déplacement des arthropodes et des micromammifères en milieu urbain par une méthode de capture
    Alan Vergnes, Université Paul Valéry Montpellier III
  • Passage de l’écologie scientifique à l’opérationnel
    Philippe Clergeau, professeur d’écologie, MNHN
    avec notamment la présentation de travaux sur les stratégies de mise œuvre des TVB en ville (diagnostics croisés, phasage dans le temps…) par le consortium « Trame Verte Urbaine » et des recherches d’ingénierie en cours sur l’implication des bâtiments végétalisés dans une continuité de fonctionnement écologique, par le consortium « Ecoville ».

Echanges avec les participants

12h45 : Déjeuner libre

13h45 : Différentes approches scientifiques pour concevoir des continuités écologiques et mesurer leur fonctionnement (suite)

  • Biodiversité végétale et délaissés dans l’aménagement urbain : contribution potentielle des délaissés urbains aux continuités écologiques
    Marion Brun, Université de Tours
  • Les végétations dans la définition d’une trame verte et bleue en Val-de-Seine
    Sébastien Filoche, directeur scientifique adjoint, CBNBP
  • Le tissu naturel urbain de Strasbourg, modélisation sur la base de l’Ecureuil roux et plan d’actions
    Eugénie Schwoertzig, Université de Strasbourg

Echanges avec les participants

14h45 : Actions pour favoriser la fonctionnalité des continuités écologiques urbaines
Toutes les interventions sont suivies de 5′ d’échanges avec les participants

  • Mobilisation des acteurs de la trame verte et bleue en Seine-Saint-Denis
    Laura Albaric, ODBU 93
  • Diagnostic de la trame verte et bleue à Paris
    Paul-Robert Takacs, Agence d’Ecologie Urbaine, Ville de Paris
  • Gestion écologique de talus ferroviaires et d’anciennes voies ferrées
    Yann Fradin, association Espaces
  • Restauration écologique des berges et milieux humides en Val-de-Marne
    Chloë Francisci, Paysagiste, Association Au fil de l’Eau
  • Orientations d’aménagement et de programmation Trame verte et bleue dans le PLU de la ville d’Issy-les-Moulineaux
    Judith Martinez, responsable Urbanisme opérationnel, ville d’Issy-les-Moulineaux

16h30 : Clôture par Mme Chantal JOUANNO, Vice-présidente de la Région Île-de-France, en charge de l’écologie et du développement durable de la Région Île-de-France.

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LES JARDINS FLOTTANTS DE L’ARCHIPEL (Paris, 7e arr.) & LA BIODIVERSITE DE LA SEINE : co-intervention vendredi 23 mai 2014 vers 9h30

Posté par Paul-Robert TAKACS le 22 mai 2014

co-intervention avec Sophie DOBLER, Paysagiste au Service Patrimoine & Aménagement de la Direction des Espaces Verts & Environnement de la Ville de Paris

Sophie DOBLER a conçu les jardins flottants de l’Archipel

LES JARDINS FLOTTANTS DE L'ARCHIPEL (Paris, 7e arr.) & LA BIODIVERSITE DE LA SEINE : co-intervention vendredi 23 mai 2014 vers 9h30 dans b. conférences, projections, rencontres & débats archipel1-300x146

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PLANTES & JARDINS D’EAU : conférence de Paul-Robert TAKACS le dimanche 9 juin 2013 pour la Société d’Horticulture d’Ille & Vilaine (Rennes)

Posté par Paul-Robert TAKACS le 29 octobre 2012

l'Iris des marais, Iris pseudacorus (IRIDACEAE) : l'une des plus belles plantes de berge indigènes ! (dessin Paul-Robert TAKACS)

l'Iris des marais, Iris pseudacorus (IRIDACEAE) : l'une des plus belles plantes de berge indigènes ! (dessin Paul-Robert TAKACS)

INTRODUCTION > à l’origine des milieux naturels humides : la neige & la glace

I. PAYSAGES NATURELS HUMIDES & AQUATIQUES

II. L’EAU DANS L’HISTOIRE DE L’ART DES JARDINS

III. BIODIVERSITÉ DES MILIEUX HUMIDES & JARDINS D’EAU

CONCLUSION > importance de la protection des milieux humides et des jardins d’eau

 

Lieu : Lycée  de la Lande du Breil, à Rennes

La conférence sera précédée par la banque verte à partir de 9h : apportez vos graines & boutures !

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PLANTES INVASIVES : DANGER ? > conférence-projection de Paul-Robert TAKACS le samedi 24 novembre 2012, à 14h

Posté par Paul-Robert TAKACS le 26 octobre 2012

Phytolaque d’Amérique, Renouée du Japon, Myriophylle du Brésil…

Souvent amenées par l’homme, de manière involontaire ou intentionnellement (pour l’agrément de ses jardins, ses industries…), des espèces végétales exogènes s’établissent dans nos écosystèmes.

Après des débuts timides, l’envahissement peut faire tache d’huile : les conséquences se multiplient et, parfois, s’aggravent. Pour l’homme, leur présence peut entraîner de graves difficultés, notamment économiques ou de santé. Pour l’environnement, en revanche, les plantes invasives sont désormais unanimement considérées comme la seconde source de perte de biodiversité, après la destruction volontaire des milieux.

Comment réagir ?

conférence de Paul-Robert TAKACS : PLANTES INVASIVES : QUE FAIRE ?

conférence de Paul-Robert TAKACS : PLANTES INVASIVES : QUE FAIRE ?

PLAN

INTRODUCTION

Quelques portraits de plantes invasives

Plantes invasives : quelles conséquences ?

Éliminer ou pas ?

Éliminer mais comment ?

CONCLUSION : portrait-robot d’une plante invasive

PERSPECTIVES

 

BIBLIOGRAPHIE

collectif, Plantes et animaux envahissants, Éd. Fayard, 2005

MULLER Serge, Les espèces végétales invasives en France : bilan des connaissances et propositions d’actions, in Rev. Écol. (Terre Vie), Suppl. 7, 2000

VITOUSEK P. M. et al., Introduced species : a significant component of human-caused global change in New Zeeland, Journal of Ecology n°21 : 1-16, 1997 

 

INFORMATIONS PRATIQUES

La conférence est donnée dans le cadre du Jardin Pluriel, association d’éducation à l’environnement.

lieu :

Maison du Citoyen et de la Vie associative

16, rue du Révérend-Père Lucien-Aubry

94120 Fontenay-sous-Bois

tarif :

  • adhérent du Jardin Pluriel : 6 euros
  • non adhérent : 8 euros

réservation obligatoire :

  • 06 14 24 89 39
  •  jardin.pluriel@laposte.net

L’association se réserve le droit d’annuler la conférence en cas de nombre insuffisant d’inscrits.

Publié dans 3. à la présence des plantes invasives, 56. BIODIVERSITÉ VÉGÉTALE : CONNAÎTRE, PROTEGER, b. conférences, projections, rencontres & débats, dangers des plantes invasives | 1 Commentaire »

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