Posté par Paul-Robert TAKACS le 1 février 2016
- Parmi les insectes pollinisateurs, les bourdons sont capables d’apprendre à reconnaître puis de rechercher des plantes capables de leur offrir davantage de nectar que d’autres. En contexte expérimental, ils recherchent plus activement des fleurs artificielles contenant des récompenses de nectar plus importantes, caractérisées par différents profils d’émissions de lumière polarisée. (adapté d’une brève de La Garance voyageuse n° 109 / Printemps 2015)
- On a montré notamment chez des grands singes africains, leur capacité à rechercher des plantes pour les utiliser de manière auto-thérapeutique. Ce n’est bien entendu pas l’apanage des grands singes : l’écorçage de certains arbres par les Cervidés en est un autre exemple dans nos régions : les Saules permettent une auto-vermifugation au Cerf élaphe grâce aux tanins, etc. Le problème conceptuel dans ce cas est que les plantes attireraient ainsi des herbivores – ce qui est à l’opposé de l’idée, plus facile à admettre, de répulsion des herbivores par différents dispositifs végétaux !
Publié dans 1. aux agents de la pollinisation, 1. fécondation, 3. aux herbivores | Pas de Commentaire »
Posté par Paul-Robert TAKACS le 4 novembre 2012
Au sommet de la jeune tige de ce jeune arbre encore en sous-bois, qui est le futur tronc en puissance d’un grand arbre, les feuilles opposées-décussées ont des dimensions et (grâce aux longueurs de leurs pétioles) des positions qui permettent à chacune d’accéder à un maximum de lumière :

Or, puisqu’à la base de chaque feuille il y a un bourgeon axillaire, les futures ramifications sur le tronc (branches maîtresses) hériteront de la disposition des feuilles ; d’ailleurs, la dimension des feuilles allant avec la dimension donc le tonus des bourgeons axillaires, elles annoncent le développement qu’auront les branches maîtresses correspondantes : et la lumière fut !
Publié dans 1. arbres : phanérophytes, 1. au manque de lumière, 3. feuilles, 3. photosynthese, 4. bourgeons & méristèmes, A. végétation | Pas de Commentaire »
Posté par Paul-Robert TAKACS le 28 juillet 2012
Quand on observe de près les fleurs qui composent l’inflorescence de l’épilobe en épi Epilobium angustifolium ONAGRACÉES -sans conteste, l’une des plus splendides plantes de nos régions !- on peut suivre le changement de sexe de chaque fleur, au cours de son existence.

Au cours de son évolution du bouton au fruit, autrement dit de haut en bas de l’inflorescence :
le 1er stade de la floraison est exclusivement mâle
Les étamines viennent à maturité les premières : les 4 du cercle externe (face aux sépales) s’allongent les premières, s’avancent nettement et donnent leur pollen (turquoise !) ; les 4 du cercle interne (face aux pétales) attendent leur tour et finissent par s’allonger et s’avancer à leur tour. Entre-temps, le pistil est immature, réfracté : le style, court et courbe, amène le stigmate (non épanoui) derrière la fleur (!) : voir la fleur représentée sur la droite de la planche ci-dessous :
le 2nd stade, bref, est hermaphrodite
Pendant que les 4 dernières étamines (cercle interne) sont encore fonctionnelles (?), le pistil vient à maturité : le style se détend en s’allongeant, et devient droit pour amèner le stigmate très en avant : il s’épanouit en 4 lobes réceptifs, bien plus en avant que les étamines, qui, entre-temps, se réfractent :
le 3e stade est exclusivement femelle
Pendant que les étamines sont fanées (elles ont toutes donné leur pollen et se sont réfractées), le stigmate tétrafide est largement épanoui, composé à ce stade de 4 lanières circinées (en crosse) :
Fin de service
Les pièces florales se fanent et se détachent après avoir joué chacune son rôle. Tombent les sépales, les pétales, les étamines et tout du pistil, sauf l’ovaire (infère), qui évolue en fruit, en s’allongeant de plus en plus et en grossissant sous la poussée des graines qui avancent vers la maturité. Le fruit, une capsule, s’ouvrira brusquement par 4 valves, qui libèreront les graines portant de longs poils (très doux !), qui donneront à la base de l’inflorescence un petit air cotonneux.
Nous avons là l’un des modèles qui limitent pratiquement l’autofécondation, chez des plantes qui en sont théoriquement capables, étant entendu que leurs fleurs sont toutes hermaphrodites.
Publié dans 1. fécondation, B. sexualité | Pas de Commentaire »
Posté par Paul-Robert TAKACS le 11 juillet 2012
C6H12O6 + 6O2 > 6CO2 + 6H2O
exactement comme les autres êtres vivants -dont nous. C’est pourquoi on dit qu’il ne faut pas dormir avec trop de plantes autour de soi, sans quoi elles nous étouffent la nuit, en prenant notre oxygène. Moi qui ai fait mes siestes tous les jours dans une serre tropicale quand je n’avais pas encore 1 an, je peux assurer qu’il y a de la marge.
Mieux : tout chez le plante respire, ou devrait respirer :
-les racines : plongez le pot d’une « plante verte » (je déteste cette formule…) dans l’eau et regardez ce qui se passe : les racines meurent d’étouffement et donc la plante meurt ne ne plus avoir de racines ;
-les tiges : enterrez donc le tronc d’un arbre ! Quand c’est nécessaire, comme au Parc de Bercy où on a du enterrer des troncs sous un talus qu’il a fallu créer, on l’a entouré d’un cylindre de gros diamètre, qui a été bourré de pouzzolane. Depuis, des racines adventives, apparues sur la hauteur de tronc enterré, sont venues racines dans ce substrat très aéré.
-les feuilles : on les vernit parfois avec une sorte de laque (autant avoir des plantes en plastique : ça demande moins d’entretien) qui rend imperméable à l’air le dessus et surtout le dessous, où se trouvent les stomates : étouffées, elles jaunissent et se décrochent.
-les fruits montrent une respiration (consommation d’oxygène) très soutenue, tellement les transformations (croissance, synthèses de couleurs et parfums…) coûtent de l’énergie.
Les dispositifs racinaires de nombreuses plantes des milieux humides sont modifiés pour permettre une respiration (extraction d’oxygène) rendue difficile par la faible dissolution des gaz (et notamment de l’oxygène) dans l’eau. Des racines adventives apparaissent secondairement sur les troncs ou branches émergés, là où l’oxygène est plus largement disponible.
Les tiges jeunes respirent par les lenticelles ; les tiges âgées, recouvertes de liège, respirent à travers l’écorce, par ces différentes perforations qui donnent une allure typique à l’écorce (rhytidome).
La respiration foliaire et plus généralement les échanges gazeux (accompagnés de pertes d’eau) se fait essentiellement par les stomates : les bouches des plantes (cf. étymologie : stoma = bouche) :

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Posté par Paul-Robert TAKACS le 27 mai 2012
Bien qu’en général majoritaire, la chlorophylle, catalyseur de la photosynthèse, est accompagnée par d’autres pigments chez plantes, qui participent comme elle à la photosynthèse (« pigments accessoires ») et/ou qui ont d’autres rôles, par exemple dans la reproduction sexuée : après les colorations des pétales des fleurs, qui attireront les agents de la fécondation (pollinisateurs), ils peuvent participer à réaliser un arc-en-ciel de couleurs sur les fruits, qui attireront les agents de la dissémination qui voient – par exemple des oiseaux frugivores :

> anthocyanes : rouge à violet (en fonction du pH)
> carotéonïdes : orange
> xanthophylles : jaune
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