DANGERS DES PLANTES INVASIVES

Posté par Paul-Robert TAKACS le 31 décembre 2014

Les plantes invasives ne constituent pas toujours des dangers pour l’homme (sa santé, sa circulation, son agriculture…);

Elles ont en revanche systématiquement des effets sur les écosystèmes. Il faut encore vérifier que la Phytolaque d’Amérique mangée par divers animaux serait mortelle par hémorragie ; mais les Jussies (Ludwigia grandiflora…) se répandant à la surface des eaux, suppriment la lumière, donc la photosynthèse des plantes submergées oxygénantes, qui meurent ; à cause de l’anoxie, les animaux aquatiques meurent, etc.

 

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Des plantes de nos régions devenues invasives ailleurs

Posté par Paul-Robert TAKACS le 31 décembre 2014

On est coutumier de ce que des plantes exogènes, introduites dans nos régions pour diverses raisons, volontairement ou pas, soient devenues invasives, à différents degrés : Élodée du Canada, Renouée du Japon, Phytolaque d’Amérique…

Il ne le faudrait pas, mais on peut être surpris du phénomène symétrique, où des plantes de nos régions sont devenues invasives dans des contrées où elles ont été introduites. C’est par exemple le cas de :

  • Verbascum thapsus, le Bouillon-blanc.

Verbascumn thapsus

Originaire d’Europe – Afrique – Asie, l’espèce est répertoriée parmi les plantes invasives les plus offensives dans de nombreuses régions du monde où elle a été introduite : Amérique du Nord et du Sud (Chili, Argentine) ; Réunion ; Japon, Asie tropicale ; Australie, Nouvelle-Zélande, Hawaï… En Amérique du Nord, l’espèce a été introduite dès les années 1700 comme bonne à tout faire : médicinale (remède pulmonaire contre la toux, des difficultés respiratoires…), insecticide (action contre larves de moustique), et même piscicide (pêche).

  • Lythrum salicaria, la Salicaire

Elle a été introduite au Canada au début du 19e siècle. Elle se serait retrouvée dans les eaux de lest des navires étrangers ou encore dans le fourrage ou la litière de bétail importé. Dès les années 1830, elle pouvait être observée le long de la côte est des États-Unis. Elle s’est ensuite répandue vers l’intérieur du continent avec la construction des voies ferrées, des grandes routes, des voies maritimes et des réseaux d’évacuation et de drainage. Plus récemment, la distribution de l’espèce par les centres horticoles a également contribué à sa dissémination (source : http://www.nature-action.qc.ca/site/sites/default/files/documents/salicaire_pourpre.pdf).

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la Renouée du Japon (Fallopia japonica) : plante invasive = indésirable

Posté par Paul-Robert TAKACS le 4 mars 2014

la Renouée du Japon : plante invasive

la Renouée du Japon : plante invasive

La Renouée du Japon / Fallopia japonica, originaire d’Asie orientale, est une plante invasive très préoccupante en France et plus largement dans les régions tempérées (Europe, Amérique…), où elle est connue et reconnue parmi les 100 plantes les plus préoccupantes par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature.

Très vigoureuse, d’une croissance très rapide, elle progresse par tache et en profondeur grâce au fonctionnement de son rhizome, connu pour pouvoir descendre jusqu’à 3 voire 5 m de profondeur. Très exclusive, elle s’accapare la tache de végétation, notamment par la densité de son rhizome ; elle est ensuite très difficile à éliminer : la tentation d’utiliser des produits chimiques sera grande mais s’avérerait inefficace.

Du point de vue réglementaire, il n’existe pas, en France, d’interdiction nationale de la cultiver, planter… Il n’y a que des arrêtés locaux (régionaux, départementaux, municipaux… ), mais pas  à Paris. Cependant, étant entendu que l’introduction d’espèces végétales et animales étrangères est la seconde raison d’érosion de la biodiversité dans le monde, la Ville de Paris ne la produit, ne la commande, ne la plante plus.

S’il n’y a pas actuellement de disposition légale, interdisant de manière plus vigoureuse le commerce, échange, plantation, déplacement… de plantes invasives, leur culture vient en opposition évidente avec les mesures en faveur de la biodiversité régionale. Or il est généralement peu connu (donc souhaitable de faire connaître) une caractéristique peu connue de la Renouée du Japon et/ou ses hybrides : ses racines émettent des composés allélotoxiques (toxiques pour des plantes d’autres espèces) qui conduisent à la nécrose des racines des plantes venant à proximité, donc à leur mort (cf. http://www.cbnbl.org/IMG/pdf/Fiche_Fallopia.pdf). Concernant la faune associée, pour plus de 80 animaux associés à la plante dans son aire de répartition naturelle, où ils la régulent (et où elle n’est donc, par conséquent, bien entendu pas invasive !) on ne connaît, je crois, que 2 animaux quoi en veulent (mangent) dans nos régions.

A propos de l’avenir. On répond en général qu’elle ne risque pas de s’étendre, parce qu’elle ne produit pas de graines. En effet, l’espèce étant dioïque, et étant entendu qu’on n’aurait que le clone d’un sexe, les fleurs ne peuvent pas être fécondées donc donner de graines. Ce qui signifie quand même que toutes ces plantes que nous connaissons ne seraient issues que de multiplication végétative volontaire + involontaire… Or, d’autres espèces ont été importées, et notamment du sexe qui manquait. Et des hybrides auraient déjà été observés. Ce qui est une très TRES mauvaise nouvelle, compte tenu de la Loi de la Vigueur de l’Hybride.

Un dernier point : revenons au fondement : pourquoi la cultiver, au fait ?

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PLANTES INVASIVES : portrait robot

Posté par Paul-Robert TAKACS le 28 octobre 2012

la Berce du Caucase, Heracleum mantegazzianum (APIACEAE) plante invasive (dessin Paul-Robert TAKACS)

la Berce du Caucase, Heracleum mantegazzianum (APIACEAE) plante invasive (dessin Paul-Robert TAKACS)

Une espèce est qualifiée (par convention de vocabulaire) d’invasive quand elle est :

  • nécessairement exogène à la région considérée, autrement dit rapportée d’ailleurs, telles que la Renouée du Japon (Reynoutria japonica), la Berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum), Phytolaque d’Amérique (Phytolacca americana)… Il vient de là que des plantes indigènes très présentes, à l’image du Liseron par exemple, ne peuvent être qualifiées que d’envahissantes ;
  • secondairement acclimatée (on pourrait dire plus généralement adaptée) à la région considérée ; des plantes originaires de régions biogéographiques trop différentes par différents aspects des non régions, ne pourront a priori jamais s’y comporter en invasives. Par exemple, du point de vue des zones de rusticité, des plantes originaires de régions plus chaudes que les nôtres, sont a priori mal parties pour se maintenir d’une année sur l’autre, à cause des rigueurs de nos hivers. Un contre-exemple connu est le Séneçon du Cap (Senecio inaequidens), qui a trouvé un micro-climat suffisamment conforme à sa région d’origine (l’Afrique du Sud) sur nos ballasts pour pouvoir se maintenir le long du chemin de fer. Mais il faut imaginer, de manière concomitante, une acclimatation grâce à un jeu de mutations qui ont été sélectionnées dans nos régions au fur et à mesure de sa remontée ;
  • douée de facultés de reproduction végétative & sexuée très actives, d’où : d’une part, une capacité à couvrir rapidement un secteur et de débuter une forte compétition aux espèces indigènes, et d’autre part, une niveau de mutation / adaptation élevé ;
  • ayant, dans la région d’arrivée, un minimum d’antagonistes soit concurrents végétaux, herbivores, champignons, bactéries & virus pathogènes.

 

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BIODIVERSITÉ FLORISTIQUE EN FRANCE METROPOLITAINE ET MENACES PESANT SUR ELLE

Posté par Paul-Robert TAKACS le 26 octobre 2012

On estime, en France métropolitaine, à 4.400 le nombre d’espèces végétales du groupe des Plantes Vasculaires (Fougères + Gymnospermes + Angiospermes).

Dans un récent article, on apprend que les principales menaces sur la biodiversité végétale sont les atteintes portées à l’habitat, allant de leur modification à leur destruction.

512 espèces de la flore de France métropolitaine seraient [diversement] menacées de disparition.

« Ainsi, le Panicaut vivipare (…)  et le Liparis de Loesel (…) sont tous deux victimes de l’urbanisation et de l’abandon du pâturage extensif. Le premier a vu presque toutes ses localités disparaître depuis 40 ans et a été classé « En danger critique » ; le second est classé « Vulnérable ».  »

« Les atteintes aux milieux naturels, comme la pollution des milieux humides ou leur drainage, affectent des espèces comme la Saxifrage œil-de-bouc (…) classée « En danger critique », et la Salicaire faux-thésium (…) classée « En danger ». Comme d’autres plantes rarissimes, cette dernière est également menacée par la construction d’infrastructures. »

« Enfin, l’abandon des pratiques agricoles traditionnelles est à l’origine de la régression de nombreuses espèces, comme l’Alsine sétacée (…) classée « En danger », et le Bouleau nain [classé] « Quasi menacé », qui subissent l’envahissement par les broussailles des pâturages délaissés. »

« Parmi les plantes menacées, 73 espèces sont strictement endémiques du territoire métropolitain, ce qui signifie qu’elles n’existent nulle part ailleurs dans le monde. C’est le cas de l’Armérie de Belgentier et de la Violette de Rouen, toutes deux « En danger critique ». »

« Trois autres espèces endémiques sont déjà « Eteintes à l’état sauvage » et ne subsistent plus que dans des jardins botaniques. Une quatrième, la Violette de Cry, est désormais « Eteinte ». »

Viola cryana, plante disparue en France métropolitaine

Viola cryana, plante disparue en France métropolitaine

Une certaine responsabilité dans la disparition de telles plantes est portée par les anciennes Sociétés de Botanique, qui étaient à l’origine de récoltes en masse (appelées centuries) pour les redistribuer à leurs membres et Sociétés amies.

Etiquette d'herbier d'une centurie de Viola cryana dans l'herbier ROUY de la Faculté des Sciences de Lyon.

Etiquette d'herbier d'une centurie de Viola cryana dans l'herbier ROUY de la Faculté des Sciences de Lyon.

Extrait d’un état des lieux sur la biodiversité floristique de France métropolitaine, suite à une collaboration associant le Comité français de l’UICN, la Fédération des conservatoires botaniques nationaux (FCBN) et le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), à l’origine de la Liste rouge de la Flore vasculaire de France métropolitaine.

source : http://www.tela-botanica.org/actu/article5335.html

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