PARUTION D’UN LIVRE : DESSINER ET PHOTOGRAPHIER LES FLEURS
Posté par Paul-Robert TAKACS le 25 novembre 2016
Publié dans c. dessiner les plantes fraîches | Pas de Commentaire »
Posté par Paul-Robert TAKACS le 25 novembre 2016
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Posté par Paul-Robert TAKACS le 8 février 2015
AVANT TOUT
Le dessin d’observation n’a pas grand chose à voir avec le dessin botanique artistique, à la REDOUTÉ ! Ces dessins-là, ce sera éventuellement la 2nde étape, mais on ne commence pas par ça ! Ne commencez donc pas par vous plonger dans des guides techniques de dessin botanique ou artistique, sinon, c’est le découragement ou l’attaque cardiaque garantis!
Le dessin d’observation est la meilleure méthode pour bien regarder, s’obliger à compter les pièces, vérifier leurs proportions et points d’insertion relatifs… Et, en général, on adore <3
LE SUPPORT
Pour commencer, du papier bureau simple, des dessins au crayon (porte mine), éventuellement un peu colorés aux crayons de couleur, ça ira très bien.
Pour passer à la vitesse supérieure, plus la technique utilisée sera humide, plus on choisira des papiers épais, de grammage élevé (300 g / m carré), sans quoi l’eau fait gondoler le papier.
Quand on travaille à l’aquarelle, la teinte du papier compte : l’art académique de l’aquarelle veut qu’on n’utilise pas d’autre blanc que celui offert par réserve sur le papier (liquide de masquage ou efforts surhumains). J’avoue que je triche, moi-même, en utilisant de la gouache blanche ou de l’encre de Chine blanche pour donner du blanc ou de la lumière, y compris parce que je ne travaille jamais sur papier blanc.
La texture du papier peut apporter un plus. Je ne déteste pas les papiers kraft réglés.
Après recherches, je me suis fixé sur un bloc de kraft brut (non réglé) de chez MUJI, très cher (plus de 6 euros les 25 feuilles) mais avec toutes les qualités requises, notamment un format carré sympathique, de l’ordre de 20×20 cm donc infiniment transportable, une reliure spirale et 2 couvertures de carton épais qui font table à dessin.
LE DESSIN
On commence au porte-mine 0,5 mm. Les mines des 0,3 mm sont un peu trop fragiles donc cassantes; les 0,7 mm sont à réserver à des planches dessinées de grand format (A3).
Quand on est plus balèze, on optera pour des crayons de secs à durs (2H, 4H, 6H) pour dessiner avant de peindre. Les crayons gras (série B) pénètrent davantage dans le papier, sont plus salissants, plus difficiles à gommer. L’option la moins salissante et peut-être la plus satisfaisante : dessiner sur un calque, puis décalquer son dessin pour la mise en couleur sur le papier final.
On peut vouloir tailler les crayons au cutter, en longue pointe à pans : ça donne un genre. Sinon, on peut les tailler au taille-crayon de grand mère : il peut être précieux qu’il soit à réservoir, pour ne pas se salir les doigts à la poudre de graphite et pour ne pas jeter ses épluchures n’importe où, maintenant que les corps de crayon ne sont plus en bois de Calocèdre, mais trop souvent en résine imitant le bois (pas agréable à mâchouiller quand on a raté son dessin).
La gomme doit rester propre, sans quoi lorsqu’on veut effacer des crayons gras (B), elle laisse des traînées grasses et sales plus qu’elle n’efface. On utilise autant que possible des arêtes rigides, nettes, qui permettent d’effacer avec précision, au plus près d’un trait de crayon, sans déborder. On peut retailler une gomme qui s’est arrondie au cutter, voire se fabriquer des mini-gommes effilées.
Je choisis souvent de garder, parmi tous mes traits, ceux qui conviennent, en confirmant à l’encre, puis d’effacer à la gomme les traits de crayon que je ne veux pas garder, avant de mettre en couleurs. Un inconvénient : certains papiers supportent mal un gommage vigoureux : les fibres se décrochent, le papier bouloche, les traits d’encre deviennent des pointillés et l’application d’aquarelle ou gouache devient baveuse. Si je ne suis pas sûr de mon papier, je n’efface pas mes traits de crayon superflus : ces repentirs donneront un genre sympathique, un dynamisme qui vient s’opposer au dessin achevé propre et net, académique donc figé.
LA MISE EN COULEUR
Le plus transportable : les techniques sèches : les crayons de couleur. Eviter les pastels gras, qui ne permettent pas d’avoir des tracés courts, clairs et nets.
Parmi les techniques mouillées, l’aquarelle est merveilleuse (elle permet des transparences et des tons clairs) mais franchement chère. Depuis peu, je me suis composé une boîte de 20 pastilles d’aquarelles Daler Rowney, en fonction des nuances qui me sont apparues, à l’usage, les plus pertinentes et nécessaires. Le noir est trop violent : je me suis rangé au fameux Gris de Peyne. Les puristes travaillent avec peu de nuances, et font leurs mélanges : je n’en suis pas encore là.
La gouache est certainement plus rassurante et moins chère pour commencer. Choisir des boîtes de pastilles de gouache sèches, plus faciles à emmener sur le terrain. Je continue à travailler le plus souvent avec ma boîte de gouaches scolaires, vendue 1,5 euros à la rentrée. J’adore l’effet terreux-velouté du résultat et ça me rassure qu’il y ait une pastille de gouache blanche dans la boîte : pas de blanc en aquarelle !
L’acrylique peut être sympa pour des grands formats (planches A4 – A3), et le rendu final opaque et luisant donne un résultat très contemporain.
On peut bien s’amuser avec du brou de noix ou de l’encre de Chine, à la plume ou au pinceau : pour des dessins monochromes, respectivement en nuances de brun ou de gris ; ou pour ombrer des dessins en couleur.
Très contemporain : les encres de couleur : je me suis là aussi pris un petit ensemble d’une dizaine d’encres PEBEO, des nuances qui me sont utiles. Il doit y avoir 3 verts là dedans.
Pour l’eau, j’ai découvert dernièrement une sorte de stylo-pinceau à réserve d’eau : je ne parviens plus à m’en séparer ! Je ne me sépare pas non plus de ma coupelle en plastique transparent qui me rappelle toujours certain merveilleux tiramisu Monoprix qu’elle contenait à l’origine… Et pour l’eau, une petite bouteille à bouchon à vis, en plastique assez souple (Smoothie banane coco 25 cl…).
A mi chemin entre les techniques sèches et les techniques mouillées, j’ai découvert les crayons aquarellables. On dessine et choisit les couleurs avec précision, puis on passe un pinceau humide pour mêler et nuancer les couleurs. On peut travailler à sec sur le terrain et aquareller seulement chez soi, à l’aise.
Pour les pinceaux je choisis désormais les poils synthétiques (aussi parce que je trouve très beau leur jaune-orangé). On gagne à avoir des pinceaux larges et plats, quelques pointes moyennes et quelques pinceaux très fins pour différents détails. Pour les transporter et pour les ranger (après les avoir nettoyés entre 2 séances), il faut faire très attention à ne pas tordre, casser ou rebrousser leurs poils.
Pour le maximum de précision et finesse, je reprends mes plumes : Sergent Major, forcément ! Porte-plume en plastique, aux couleurs psychédéliques !
Un torchon, propre et pas poussiéreux, est indispensable. Du papier absorbant non alvéolé toujours utile. Tôt ou tard il faut éponger une bavure, un débordement, si ce n’est une catastrophe du type un gros chien puant a surgi dans mon dos et a sauté dans la rivière au bord de laquelle je m’étais installé pour terminer un dessin très fastidieux…
MÉTHODE
Le plus sécurisant est (1) de faire un dessin sur le recto d’un calque, (2) de repasser au verso les traits qu’on veut garder et (3) de décalquer le dessin 2 sur un papier, en frottant le recto avec l’ongle pour ne pas incruster le tracé dans le papier, après avoir fait une recherche de mise en page : (4) on mettra en couleur ce dessin puis (5) sur le sec, on gomme les traits de crayons que la couleur n’a pas masqués.
J’apprécie moi-même ce qu’on appelle de manière pompeuse les techniques mixtes. En l’occurrence de dessiner au crayon, de retenir un trait à la plume, de mettre en couleur à l’aquarelle et à la gouache, et de revenir sur les ombres et rehauts avec des lavis de brou de noix, et enfin sur les textures et détails à la plume (encres).
INDISPENSABLE
Pour observer tous les détails, j’amène avec moi, une loupe pliable-pendentif qui offre un grossissement de x 10 à x 20 : ça s’achète à la Maison de l’Astronomie, à Nature & Découvertes, sur Internet…
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Posté par Paul-Robert TAKACS le 7 février 2011
Je n’en finis plus de craquer pour les plantes que je croise !
Que ce soit à Paris, sur l’heure de déjeuner ou après le travail, en week-end ou en vacances en France ou à l’étranger, même si je suis toujours pressé, je suis bien obligé, pour chaque dessin, de m’arrêter une demi-heure, une heure, pour croquer une plante. Puis je poursuis chez moi, au chaud, quand il ne fait plus assez bon dehors pour sortir.
Quand il y a une plante qui a attiré mon regard, j’en fais une bouchée : un croquis rapide, que je précise au fur et à mesure. Les traits de crayon se multiplient, s’affinent, mon papier se charge…
Je confirme ensuite à l’encre les traits de crayon que je choisis de conserver dans le fatras et je gomme le reste.
Je termine en coloriant à l’encre, à l’aquarelle et à la gouache.
Je m’étais astreint à une planche dessinée par famille botanique, mais je dois constater qu’il m’arrive souvent de craquer pour une seconde, une troisième plante d’une même famille.
J’avais commencé par des plantes sauvages, mais comme je m’ennuyais en hiver, quand il n’y a plus de fleurs à voir, j’ai débordé sur les plantes étrangères, par exemple celles cultivées aux Serres d’Auteuil et que j’avais pu rencontrer dans leurs contrées tropicales d’origine, lors d’un voyage en Thaïlande.
Désormais, plusieurs de mes aquarelles sont à vendre.
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