SYNOPSIS DES PRINCIPALES FAMILLES BOTANIQUES DE PLANTES A FLEURS DE FRANCE METROPOLITAINE

Posté par Paul-Robert TAKACS le 23 juin 2014

Pour reconnaître une plante, il faut avoir appris à la connaître :-) Et pour faire connaissance avec les plantes, ce que je recommande, c’est de le faire au fur et à mesure du calendrier des floraisons. Comme il y aura des mois creux, on pourra poursuivre dans les serres ou… réviser à partir de l’herbier !

Voici ce que j’ai rencontré dans ma promenade du 26 avril 2015 : Galium aparine, Hyacinthoides non scripta, Euphorbia cyparissias, Fragaria vesca, Anchusa cf. arvensis, Anthriscus sylvestris, Lepidium draba :

actualités du 26 avril 2015 (photo Paul-Robert TAKACS)

actualités du 26 avril 2015 (photo Paul-Robert TAKACS)

Pour moi, reconnaître est resté indissociable de la chaîne d’opérations complète : récolter lors d’une excursion > nommer sur le frais autrement dit déterminer avec une flore > faire sécher > mettre en herbier.

J’estime que je passe en tout de l’ordre de 1 heure avec chaque plante : tout le long, son nom me trotte dans la tête, donc je l’ »imprime ». Au fond de moi, j’associe plus ou moins consciemment son nom à une combinaison spécifique de caractères. A la longue, je ne pourrai plus trop pas dire avec des mots à quoi je reconnais telle espèce : j’en dirai « je ne sais pas à quoi, mais je la reconnais ».

En fait, il convient de se méfier de la reconnaissance. Car, quand on ne prend pas assez de temps pour une plante, on l’assimile par facilité à une espèce qu’on pense connaître. Or, en faisant fonctionner une clef de détermination, on pourrait se rendre compte qu’il s’agit d’une sous-espèce, d’une variété, voire d’une autre espèce, proche – ou pas ! Moralité : prendre le temps, déterminer, au lieu de faire de la reco’

Pour dégrossir, concernant les plantes à fleurs, on peut reconnaître assez facilement la famille en observant quelques caractères simples :

synopsis d'identification des principales familles botaniques de métropole

synopsis d’identification des principales familles botaniques de métropole

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DESCRIPTION & DÉTERMINATION DE SOLANUM NIGRUM (SOLANACÉES)

Posté par Paul-Robert TAKACS le 29 novembre 2011

DESCRIPTION & DÉTERMINATION DE SOLANUM NIGRUM (SOLANACÉES) dans 09. MORPHOLOGIE VÉGÉTALE 24378.Solanum_nigrum-246x300
1. DESCRIPTION
Plante : herbacée annuelle (cf. racines fines & superficielles en cette saison ; de plus, elle est, en novembre, en fleurs et fruits : elle va se reproduire).
Racine : racine principale portant des racines secondaires fines
Tige : herbacée, ramifiée, de 30-80 cm de haut.
Feuilles : simples, alternes, ovales-lancéolées, la marge ondulée.
Fleurs : regroupées en inflorescences ramifiées terminales et axillaires (= à l’aiselle des feuilles : tous les bourgeons sont devenus boutons et donnent des fleurs : c’est bien une plante annuelle)
♦calice : 5 sépales, soudés à la base
♦corolle : 5 pétales blancs, soudés à la base, alternisépales (chaque pétale naît entre 2 sépales)
♦androcée : 5 étamines soudées à la corolle, conniventes par leurs anthères, oppositisépales (chaque étamine nait, sur la corolle, dans l’axe d’un sépale) ; pollen jaune
♦gynécée : ovaire supère, composé de 2 carpelles soudés ; style & stigmate simples, uniques.
Fruit : baie : fruit charnu, à épiderme noir à maturité, contenant de nombreuses graines (pépins).
2. DÉTERMINATION
par la Flore de France… de BONNIER
page X : TABLEAU GÉNÉRAL
♦plante ayant des fleurs ; on y trouve des étamines, un pistil (ou les deux à la fois) [en effet : l'occurrence, pistil & étamines la fois] ;
♦étamines et pistils sur la même plante, quelquefois dans des fleurs différentes [ce qui n'est en l'occurrence pas le cas : fleurs hermaphrodites] ;
♦fleurs non réunies en capitule entouré d’une collerette de bractées [en l'occurrence regroupées dans des inflorescences ramifiées] ;
♦fleurs à deux enveloppes (calice et corolle) de couleur et de consistance différentes [en l'occurrence le calice petit, vert, et la corolle blanche plus grande] ;
♦corolle non papilionacée [en l'occurrence à symétrie radiale, non bilatérale] ;
♦pétales soudés entre eux, au moins à la base [précisément] > voir Section B : Plante à pétales soudés entre eux.
page XV : Section B : Plante à pétales soudés.
♦REMARQUE : quand on s’y connaît un minimum, on commence directement là la détermination par la flore de BONNIER.
♦étamines soudées à la corolle, au moins à la base [précisément] ;
♦4 étamines égales ou plus de 4 étamines [en l'occurrence 5] ;
♦feuilles non opposées, ni verticillées, ni toutes à la base [en l'occurrence, alternes ; à vérifier par élimination des 3 autres possibilités] > voir 10e GROUPE.
page XVII : 10° GROUPE
♦ovaire non divisé extérieurement en 4 parties [on ne voit en effet pas de quartiers] ;
♦plante n’ayant pas les caractères précédents [j'adore] ;
♦plante n’étant pas à la fois grimpante et à étamines libres entre elles ;
♦1 stigmate ;
♦plante n’ayant pas à la fois ces caractères [mmmmmmmm] ;
♦étamines libres ou soudées par leurs anthères [en l'occurrence soudées par leurs anthères] ;
♦étamines alternes avec les pétales [c'est-à-dire oppositisépales] ;
♦ovaire divisé intérieurement en 2 ou 4 loges [effectivement, quand on tranche un fruit en 2, à l'équateur, on voit une disposition de tomate, et pour cause :] > voir SOLANÉES
page 226 : SOLANÉES
♦REMARQUE : avec l’habitude, on reconnaît assez rapidement un « faciès » de SOLANÉE, auquel cas on commence la détermination directement à la famille.
♦plante herbacée ;
♦corolle étalée [comme dans le dessin] N [précisément] ou en coupe [comme dans le dessin] A ;
♦calice ne devenant pas très grand après la floraison [et] corolle étalée [comme dans le dessin] N [et] anthères réunies > voir SOLANUM
page 227 : SOLANUM
♦feuilles entières, dentées ou à 3 divisions [en l'occurrence entières à marge ondulée] ;
♦fleurs blanches [et] feuilles entières ou dentées [et] fruit globuleux > Solanum nigrum L.
La flore nous apprend que la plante est très commune ; elle vit dans les décombres, les chemins ; elle fait de 5 à 60 cm de haut ; elle fleurit de mai à octobre ; c’est une plante annuelle.
L’autre nom commun (vernaculaire) de la Morelle noire, suggère qu’elle est toxique : Tue-chien : il est prudent de ne pas s’être sucé les doigts en cours de détermination et, le cas échéant, de se laver les mains après.

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OBSERVER ET POUVOIR DESCRIRE UNE PLANTE : exemple du Cyclamen de Perse

Posté par Paul-Robert TAKACS le 7 novembre 2011

Pour pouvoir nommer une plante, il faut savoir la lire, donc (se) la décrire. Et pour la décrire convenablement, pour peu qu’on possède le vocabulaire nécessaire, il faut l’observer attentivement.

Pour y arriver, je pense que le mieux est de la dessiner. Pas de panique : il ne s’agit pas de dessin botanique artistique, à la REDOUTE : même des schémas suffisent, pour peu que le nombre de pièces, leurs formes, leurs dimensions… y soient.

PLANTE (entière) : plante herbacée vivace (cf. tubercule), acaule (sans tige), de 15-20 cm de haut environ

APPAREIL VÉGÉTATIF

racine : tubercule (racine tubérisée), garnie de fibres racinaires à la face inférieure ;

tige : absente (plante acaule) ;

feuilles : feuilles naissant au sommet du tubercule (rosette de feuilles), longuement pétiolées, le pétiole de 10 cm de long environ à maturité ; limbe simple, cordiforme, de 7 x 7 cm environ, discolore (la face inférieure vert pâle, la face supérieure marbrée, sur fond vert plus profond, la marge denticulée.

APPAREIL REPRODUCTEUR

fleurs : isolées, chacune longuement pédicellée, le pédicelle floral (scape) de 15-20 cm de haut environ

calice : 5 sépales, soudés en coupe à la base (sur 1/3 environ), les lobes triangulaires, marbrés de blanc sur fond vert à  brun, marginés de blanc ;

corolle : gamopétale, composée de 5 pétales fuchsia, soudés à la base (sur 1/7), réfractés au-delà du tube de la corolle ; lobes de la corolle (partie libre des pétales) elliptiques-allongés, de 5-6 cm de long ;

androcée : 5 étamines oppositipétales, à filets très courts ;

gynécée = Pistil : ovaire inclus dans la coupe du calice, non divisé extérieurement, composé de 5 carpelles (coupe transversale), multi-ovulé ; style unique, émergeant de la corolle ; stigmate simple (indivis) ;

fruit : capsule, émergeant largement du calice persistant ;

graines : petites, nombreuses.

cours du samedi 5 novembre 2011

merci à Brigitte CANAMAS, Marilyne THÉVENET & Matthieu YBARD

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APPRENEZ À CHERCHER LE NOM D’UNE PLANTE

Posté par Paul-Robert TAKACS le 13 octobre 2011

  1. munissez-vous d’une Flore de France (ouvrage fait de clefs de détermination dichotomiques, qui, par un jeu de questions simples concernant la plante, et en fonction de vos seules réponses, vous amène au nom de la famille, du genre et enfin de l’espèce) ; munissez-vous aussi de courage et de patience (de beaucoup de patience) ;
  2. rendez-vous dans un jardin botanique : Jardins de Bagatelle, Jardin des Plantes, Parc Floral, Arboretum de l’École Du Breuil ;
  3. postez-vous devant une plante en fleurs (si possible grandes) et, si possible, fruits (mûrs) ; sinon, revenez voir les fruits plus tard ;
  4. détaillez, sur une formulaire pouvant être préparé à l’avance, tout ce que vous pouvez dire de la plante, de ses tiges, feuilles, inflorescences, fleurs (sépales, pétales, étamines, pistil), fruits et graines ;
  5. accompagnez vos notes de petits crobards (Il n’est pas indispensable d’être DÜRER pour commencer ; on peut devenir DÜRER en persévérant) ;
    ancolie.jpg 
  6. ouvrez seulement à ce moment-là la Flore, et lancez-vous dans l’enquête (à partir du Tableau général dans la Flore de BONNIER et DE LAYENS). Objectif : faites le nécessaire pour arriver au nom indiqué sur l’étiquette. Précaution utile : avant de vous lancer, assurez-vous que vous êtes devant une plante spontanée en France : si elle est d’ailleurs et/ou si elle est cultivée, la Flore n’en parlera fatalement pas !

Je formule le voeu, enfin, qu’aucun plaisantin n’ait changé les étiquettes de place entre-temps (Oui : ça arrive… Non, ne le faites pas vous-même en partant !).
 

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LES FLORES : OUVRAGES SERVANT À DÉTERMINER LE NOM D’UNE PLANTE

Posté par Paul-Robert TAKACS le 8 août 2010

Les Flores sont des ouvrages qui permettent de chercher (et, idéalement, de trouver) le nom d’une plante en la décortiquant.

On travaille volontiers, en France, avec :

Bonnier G. & de Layens G. (1986) ___ Flore complète portative de la France, de la Suisse et de la Belgique. Éditions Belin. 425 p. Plus riche en plantes que la précédente : seulement si on quitte la région parisienne. Car les possibilités de se tromper en cours de détermination augmentent avec le nombre de plantes traitées. 

Il est toujours plus sage, dans une région donnée, d’utiliser des Flores régionales. Dans le Bassin Parisien (au sens large), je vous recommande pluto un extrait de la précédente :

Bonnier G. & de Layens G. (1981) ___ Nouvelle flore pour la détermination des plantes de la région parisienne et des espèces communes en France. Librairie générale de l’enseignement. 286 p. Très bien parmi les portables. 

Dès que possible, jetez un coup d’oeil sur 3 bijoux de Flores :

Aeschimann David & Burdet H. M. (1994) ___ Flore de la Suisse et des territoires limitrophes : le nouveau BINZ. Éditions du Griffon. 2nde édition. 603 p. Le nec plus ultra : parfaitement applicable en France dans la plupart des cas ; très professionnelle et néanmoins portable (papier bible avec couverture rigide) ; illustrations au trait de caractères de détermination cruciaux. 

Fournier P. (1947) ___ Les quatre flores de France. Éditions Lechevallier, Paris. 1106 p. Intéressant et richement illustrée mais en 4 tomes donc chère et pas toujours opérationnelle. À rechercher plutôt en bibliothèque (quand elle y existe), pour information et comparaison avec « LA Bonnier ». 

Coste H. (1937) ___ Flore descriptive et illustrée de la France de la Corse et des contrées limitrophes. Éd. Librairie des Sciences et des Arts, Paris. En 4 tomes mais incontournable. L’une de mes préférées !! 

Dans la rubrique « rions un peu« , il faut savoir que COSTE et FOURNIER étaient des abbés. J’aurais tant aimé vivre à cette époque où on se cloîtrait avec ses plantes. Et qu’on fabriquait des Flores (quel esprit de synthèse !) dans des cabinets de curiosités… Pour mémoire, on a appelé les herbiers des Jardins sans hiver : cultivez le vôtre !

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