ADAPTATION DES PLANTES AUX SOLS POLLUES : LE CAS DE L’ARABETTE DE HALLER

Posté par Paul-Robert TAKACS le 1 février 2016

Arabidopsis halleri (image du domaine public)

Arabidopsis halleri (image du domaine public)

Des études récentes ont démontré le rôle du gène HMA4, dans le processus de résistance de l’Arabette de Haller Arabidopsis halleri à des sols dits pollués.

Le gène en question serait plus exactement responsable de l’hyperaccumulation dans la plante de métaux lourds, notamment du Zinc : à hauteur de 3% de son poids sec – à rapporter à la bien plus faible charge supportable par sa cousine, l’Arabette des dames Arabidopis thaliana : 0,01%

Accumuler le problème : drôle de manière de résister non ?!

 

lu dans La Garance Voyageuse, n°109 / printemps 2015,

qui rapporte un texte lu sur un panneau d’information du Parc Péru, à Auby

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DES PLANTES ADAPTEES A DES SOLS POLLUES

Posté par Paul-Robert TAKACS le 1 février 2016

Très intéressant article sur Les pelouses calaminaires, par Guillaume LEMOINE & Maxime PAUWELS, à découvrir dans La Garance Voyageuse n° 109 / printemps 2015 !

pelouse calaminaire au Parc Péru à Auby (photo Guillaume LEMOINE)

pelouse calaminaire au Parc Péru à Auby (photo Guillaume LEMOINE)

Il y est question des plantes métallophytes, qui se développent depuis les activités métallurgiques du XIXe s., sur des milliers d’hectares, dans la région Nord – Pas de Calais, sur les sites où des déchets, scories et retombées de fumées d’exploitation de minerais à zinc et plomb.

Le cortège floristique en question est nommé le Violetalia calaminariae en phytosociologique, puisqu’il contient la Pensée calaminaire Viola lutea subsp. calaminaria. On y rencontre aussi typiquement la mousse Scopelophila cataractae, l’Arabette de Haller Arabidopsis halleri, l’Armérie de Haller Armeria maritima subsp. halleri et le Silène humble Silene vulgaris var. humilis.

Il semblerait que plusieurs espèces aient été introduites d’autres régions d’Europe, involontairement ou volontairement : l’Arabette de Haller pourrait avoir été introduite comme mellifère, probablement des montagnes allemandes, par un directeur des usines de métallurgie, vers 1920-1925. Le Silène humble serait en revanche une variété locale, issue de populations proches de l’espèce type Silene vulgaris.

Ces paysages de pelouses métallicoles, ont été désignés comme sites Natura 2000 et protégés à ce titre, qui permettent de protéger ces plantes d’origine allochtone, mais formant dans les secteurs en question de France des populations endémiques. Et avec elles, des espèces animales plus ou moins rares, elles aussi adaptées.

A une plantation qui fonctionne de Peuplier euro-américain Populus x canadensis, sur l’un des sites, s’ajoute dans plusieurs sites une dynamique de colonisation spontanée, notamment par le Fromental élevé Arrhenatherum elatius. Qui pose problème, car le tapis de matière organique non dégradée qu’il génère, fait concurrence à l’Arabette et à l’Armérie de Haller, qui apprécient les milieux ouverts, voire écorchés.

L’article se conclut par une belle question de conservation : « Protéger un espace pollué : une démarche paradoxale ? »

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LES ANIMAUX (RE-)CONNAISSENT LES PLANTES

Posté par Paul-Robert TAKACS le 1 février 2016

  • Parmi les insectes pollinisateurs, les bourdons sont capables d’apprendre à reconnaître puis de rechercher des plantes capables de leur offrir davantage de nectar que d’autres. En contexte expérimental, ils recherchent plus activement des fleurs artificielles contenant des récompenses de nectar plus importantes, caractérisées par différents profils d’émissions de lumière polarisée. (adapté d’une brève de La Garance voyageuse n° 109 / Printemps 2015)
  • On a montré notamment chez des grands singes africains, leur capacité à rechercher des plantes pour les utiliser de manière auto-thérapeutique. Ce n’est bien entendu pas l’apanage des grands singes : l’écorçage de certains arbres par les Cervidés en est un autre exemple dans nos régions : les Saules permettent une auto-vermifugation au Cerf élaphe grâce aux tanins, etc. Le problème conceptuel dans ce cas est que les plantes attireraient ainsi des herbivores – ce qui est à l’opposé de l’idée, plus facile à admettre, de répulsion des herbivores par différents dispositifs végétaux !

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POLYMORPHISME FOLIAIRE ET HERBIVORIE CHEZ Boquila trifoliolata

Posté par Paul-Robert TAKACS le 1 février 2016

Boquila trifoliolata (LARDIZABALACÉES) est une liane d’Amérique du Sud, dont la morphologie foliaire s’adapte aux arbres sur lesquels elle grimpe.

La plante peut adopter les tailles, contours et couleurs de 12 espèces sur lesquelles elle pousse – et, bien sûr, changer de forme en passant d’un arbre sur un autre !

Boquila trifoliolata : la vigne caméléon (image D.R.)

Les premières observations suggèrent que cette stratégie de mimétisme limite la prédation par les insectes herbivores – mais ne suggèrent pas une explication pour les moyens de la plante de « savoir » sur quelle plante elle se trouve !

 

 

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LE COUT DES ESPECES INVASIVES

Posté par Paul-Robert TAKACS le 30 octobre 2015

Le commissariat général au développement durable a publié courant septembre 2015 sa première enquête nationale sur l’analyse économique des espèces exotiques envahissantes, aussi appelées par convention espèces invasives, animales et végétales en France. Elle couvre la période 2009-2013 pour la métropole et l’outre-mer.

Le coût est estimé à 38 millions d’euros / an, répartis à part équivalente moitié entre les dommages provoqués (économiques, sanitaires ou sur la biodiversité) et les frais générés par la gestion de ces espèces. La moitié de ces dépenses concernent 3 territoires d’outre-mer (Réunion, Nouvelle-Calédonie et Terres australes).

Le coût a progressé entre 2009 et 2013, principalement en raison du moustique tigre. Il a vraisemblablement continué à augmenter, du fait de l’extension de certaines espèces sur le territoire national comme par exemple le frelon asiatique. Sur les près de 600 espèces exotiques envahissantes recensées, le moustique tigre a lui seul représente 40% des dépenses métropole et outre-mer confondus.

Si l’on s’intéresse uniquement à la métropole et aux espèces ayant un impact plus ou moins direct sur les végétaux, les principaux problèmes cités sont :
- les jussies et élodées, pour 1,5 millions d’euros,
- le ragondin et le rat musqué, pour 0,76 million d’euros,
- les renouées (du Japon, de Sakhaline), pour 0.2 million d’euros
- l’ambroisie, pour 0,17 million d’euros.

suppression mécanique d'élodée dans une pièce d'eau artificielle - photo Paul-Robert TAKACS

suppression mécanique d’élodée dans une pièce d’eau artificielle – photo Paul-Robert TAKACS

Spécifiquement pour l’Ile-de-France, le coût estimé serait de 109 000 euros dont 95% pour l’écureuil de Corée et les renouées.

Ces données nationales paraissent sous évaluées au regard de l’estimation faite par l’étude d’impact du règlement européen 1143/2014 relatif à la prévention et à la gestion de l’introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes, et chiffrant à 12 milliards d’euros par an le coût pour l’ensemble des Etats Membres.

Cette étude estime également à 1500 le nombre d’espèces exotiques envahissantes sur le territoire de l’Union Européenne, avec en moyenne 8 nouvelles introductions par an.

Pour consulter l’intégralité du rapport : http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/ED130.pdf

source : Lettre actualités phyto Île-de-France N°70 octobre 2015

 

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