LES ANIMAUX (RE-)CONNAISSENT LES PLANTES

Posté par Paul-Robert TAKACS le 1 février 2016

  • Parmi les insectes pollinisateurs, les bourdons sont capables d’apprendre à reconnaître puis de rechercher des plantes capables de leur offrir davantage de nectar que d’autres. En contexte expérimental, ils recherchent plus activement des fleurs artificielles contenant des récompenses de nectar plus importantes, caractérisées par différents profils d’émissions de lumière polarisée. (adapté d’une brève de La Garance voyageuse n° 109 / Printemps 2015)
  • On a montré notamment chez des grands singes africains, leur capacité à rechercher des plantes pour les utiliser de manière auto-thérapeutique. Ce n’est bien entendu pas l’apanage des grands singes : l’écorçage de certains arbres par les Cervidés en est un autre exemple dans nos régions : les Saules permettent une auto-vermifugation au Cerf élaphe grâce aux tanins, etc. Le problème conceptuel dans ce cas est que les plantes attireraient ainsi des herbivores – ce qui est à l’opposé de l’idée, plus facile à admettre, de répulsion des herbivores par différents dispositifs végétaux !

Publié dans 1. aux agents de la pollinisation, 1. fécondation, 3. aux herbivores | Pas de Commentaire »

POLYMORPHISME FOLIAIRE ET HERBIVORIE CHEZ Boquila trifoliolata

Posté par Paul-Robert TAKACS le 1 février 2016

Boquila trifoliolata (LARDIZABALACÉES) est une liane d’Amérique du Sud, dont la morphologie foliaire s’adapte aux arbres sur lesquels elle grimpe.

La plante peut adopter les tailles, contours et couleurs de 12 espèces sur lesquelles elle pousse – et, bien sûr, changer de forme en passant d’un arbre sur un autre !

Boquila trifoliolata : la vigne caméléon (image D.R.)

Les premières observations suggèrent que cette stratégie de mimétisme limite la prédation par les insectes herbivores – mais ne suggèrent pas une explication pour les moyens de la plante de « savoir » sur quelle plante elle se trouve !

 

 

Publié dans 3. aux herbivores, 3. feuilles | Pas de Commentaire »

LICHENS & CONDITIONS ECOLOGIQUES

Posté par Paul-Robert TAKACS le 27 août 2015

Résistance des lichens vis-à-vis des conditions environnementales

Les lichens ont la capacité de résister à une forte déshydratation : certains peuvent vivre avec une teneur en eau de 2 %. Cette résistance provient surtout du mycobionte, qui sécrète des polysaccharides autour de l’hyphe, créant ainsi une zone qui piège l’eau sous forme colloïdale. De plus, les lichens accumulent des polyols, qui font réserve d’eau. La reprise du métabolisme après une sécheresse est très rapide : le lichen retrouve ses capacités métaboliques en 5-30 minutes après  réhydratation.

Les lichens peuvent également survivre à des variations de température importantes pouvant aller de -70 à +70 °C (tests en laboratoire).

Lichens & pollution de l’air

Les lichens, plus exactement certaines espèces, sont utilisés, notamment en contexte urbain, comme indicateurs de qualité de l’air.

Le champignon accumule des polluants jusqu’à la dose léthale. Quand le champignon meurt, le lichen meurt.

Apercevoir des lichens (vivants), et a fortiori une diversité d’espèces, est donc globalement bon signe.

La présence d’espèces nitrophiles indique au contraire la présence d’oxydes d’azote. En zone très polluée, on trouve surtout des lichens crustacés, en zone moyennement polluée surtout des fruticuleux, en zone peu polluée, essentiellement des foliacés et des fruticuleux.

lichens et pollution de l'air

Lichens & conditions extrêmes

En 2005, deux espèces de lichens ont été envoyées dans l’espace et exposées au vide durant deux semaines. Les résultats montrent que, de retour sur terre et après réhydratation, les lichens survivent à ces conditions extrêmes (dessiccation, températures très basses, UV intenses et rayonnements ionisants. Comparés à des témoins restés sur Terre, ils ne présentaient quasiment aucune altération de leur structure.

Publié dans 1. Algues, 6. aux champignons, 8. à la pollution | Pas de Commentaire »

PLANTES PARASITES : LE CAS DU GUI

Posté par Paul-Robert TAKACS le 2 janvier 2015

Le Gui, Viscum album, est un hémi-parasite : parasite d’autres plantes supérieures, il est capable de photosynthèse : la plante est chlorophyllienne. Sauf que, au lieu de prélever par ses racines l’eau et les sels minéraux qui lui sont nécessaires, dans le sol, le gui « racine » dans une autre plante et prélève un tribut de sève brute en se branchant sur le xylème de  son hôte, dont il détourne une partie de la sève brute. C’est pourquoi, en aval du gui, le calibre de la branche qui le porte est moindre qu’en amont – quand la branche se poursuit encore : souvent, affamée, elle dégénère et casse :

Viscum album / le Gui

Viscum album / le Gui

L’hôte en mourra-t-il ? Ce serait grotesque : le parasite mourrait avec son parasité ! La Sélection Naturelle ne permettrait pas que le parasite « tire » trop sur son parasité !

Encore plus fort : dans une étude dont je n’ai pas encore pu retrouver la trace, il a été montré quelque chose dont on aurait pu se douter, intuitivement : le parasite a tendance à stimuler son hôte. Et pour cause…

Au fait : BONNE ANNÉE 2016 !

Publié dans 5. aux plantes parasites | Pas de Commentaire »

Les champignons ne sont pas des plantes mais des champignons

Posté par Paul-Robert TAKACS le 7 octobre 2014

Les champignons sont des organismes à part, ni animaux, ni végétaux, bien qu’ils aient été longtemps classés dans le règne végétal.

Amanite tue-mouches (dessin Paul-Robert TAKACS)

Amanite tue-mouches (dessin Paul-Robert TAKACS)

Quels rapports avec les plantes ?

  1. Comme les plantes, les champignons ont une structure cellulaire avec paroi autour de la membrane plasmique. Sauf que, chez les champignons, la paroi est de type chitine, et non pas cellulosique comme chez les plantes.
  2. On dit des champignons qu’ils fructifient et qu’ils sporulent, ce qui fait penser à certaines plantes. Mais le « champignon » (plus exactement le carpophore) émergeant d’un mycélium n’est pas équivalent à un fruit sur une plante. D’ailleurs les fruits ne donnent pas des spores mais des graines.
  3. Comme les plantes, les champignons se nourrissent par absorption. Sauf que, quelle que soit la modalité parmi les 3, l’absorption porte toujours sur de la matière organique, et non pas minérale comme chez les plantes :
  • symbiose avec une plante : champignons symbiotes, comme par exemple la Truffe sur le Chêne ou les racines mycorhizées des Orchidées épiphytes ; toutes les espèces végétales n’entrent pas en symbiose racinaire avec des champignons ;
  • sur végétaux ou animaux morts ou toute autre matière organique : champignons saprophytes décomposeurs du bois mort, des feuilles mortes, pourritures des fruits…
  • sur végétaux ou animaux vivants : champignons parasites, par exemple capables de tuer un arbre (vivant) ; il y a une relative spécificité entre le champignon parasite et l’organisme parasité.

En d’autres termes, les champignons collaborent (symbiose) avec des plantes, notamment des arbres, de sorte qu’ils en facilitent la nutrition ; et aussi, ils participent à la décomposition de la matière organique : en la reminéralisant (humification), ils la rendent à nouveau disponible pour l’alimentation des végétaux ! Moralité : les champignons ne sont pas des plantes mais que seraient les plantes sans eux ?!

Publié dans 6. aux champignons | Pas de Commentaire »

12345
 

msk6 |
Sciences de la Vie et de la... |
TPE cheval |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Art-mony paléo
| PARANORMAL
| Fredy KARKOUR