LES ANIMAUX (RE-)CONNAISSENT LES PLANTES

Posté par Paul-Robert TAKACS le 1 février 2016

  • Parmi les insectes pollinisateurs, les bourdons sont capables d’apprendre à reconnaître puis de rechercher des plantes capables de leur offrir davantage de nectar que d’autres. En contexte expérimental, ils recherchent plus activement des fleurs artificielles contenant des récompenses de nectar plus importantes, caractérisées par différents profils d’émissions de lumière polarisée. (adapté d’une brève de La Garance voyageuse n° 109 / Printemps 2015)
  • On a montré notamment chez des grands singes africains, leur capacité à rechercher des plantes pour les utiliser de manière auto-thérapeutique. Ce n’est bien entendu pas l’apanage des grands singes : l’écorçage de certains arbres par les Cervidés en est un autre exemple dans nos régions : les Saules permettent une auto-vermifugation au Cerf élaphe grâce aux tanins, etc. Le problème conceptuel dans ce cas est que les plantes attireraient ainsi des herbivores – ce qui est à l’opposé de l’idée, plus facile à admettre, de répulsion des herbivores par différents dispositifs végétaux !

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La préférence des abeilles à miel va aux zones les plus naturelles : donc à la flore native ?

Posté par Paul-Robert TAKACS le 25 juillet 2014

Une étude récente du Laboratoire de l’abeille et des insectes sociaux de l’Université de Sussex (Brighton, Grande Bretagne), s’intéresse aux préférences alimentaires de l’abeille à miel, dans le Sussex, région côtière de la Grande Bretagne située au Sud du Grand Londres.

La question à laquelle les chercheurs ont souhaité répondre était la suivante : dans nos paysages fractionnés, morcelés, quelles sont les parcelles de territoires qui recèlent, pour les abeilles à miel, les plus grands trésors, qui permettent au mieux à leurs colonies de survivre ?

  • Le choix de la zone d’étude

Les abeilles à miel exploitent leur environnement floral sur 10 km à la ronde à partir de leur nid ou de leur ruche, ce qui correspond à peu près à une aire d’une surface de 100 km² : le Sussex couvrant une centaine de kilomètres carrés.

Le Sussex est une région par ailleurs hétérogène du point de vue des paysages et des modes de gestion. S’y côtoient zones urbaines, zones agricoles sans aucune mesure de préservation de l’environnement, zones agricoles développées selon 5 critères croissants de protection de l’environnement, et 2 réserves naturelles (réserve naturelle de Castle Hill, et réserve locale de Ditchling Beacon).

  • Matériel & méthodes

Les chercheurs ont étudié 3 colonies d’abeilles à miel (Apis mellifera), dont les ruches étaient situées à l’intérieur de cette région.

Comment savoir dans quelles parcelles de ce territoire morcelé se rendent les butineuses de ces trois ruches pour récolter le nectar et le pollen ? Comment savoir quelle parcelle de ce territoire elles apprécient le plus ? Il suffit de poser la question aux abeilles !

C’est exactement ce que les chercheurs ont fait ! Sur 2 ans, ils ont déchiffré 5484 danses frétillantes, ces danses qui permettent aux abeilles de se communiquer entre elles les meilleurs sites pour se nourrir. L’interprétation de ces danses a permis d’établir une carte précise des zones les plus visitées par les butineuses !!

La danse des abeilles

La danse des abeilles

  • Résultats

- les aires urbaines et les aires agricoles et rurales qui ne prennent pas en compte le critère de respect de l’environnement étaient peu visitées ;
- les aires les plus visitées par les butineuses de ces trois ruches sont d’abord les deux réserves naturelles, puis les zones agricoles développées selon les critères les plus élevés de protection de leur environnement.

Les réserves naturelles sont connues pour leur abondance en fleurs sauvages.

  • Epilogue

Plus qu’un comportement des abeilles à miel, la danse frétillante, est aussi un instrument important, au service de l’écologie et de la préservation de l’environnement. Elle fournit une information exceptionnelle, qui pourrait aider à évaluer la qualité des paysages, et guider les actions en faveur de la biodiversité.

  • Retrouvez l’étude complète

Ecology : Dancing Bees Communicate a Foraging Preference for Rural Lands in High-Level Agri-Environment Schemes

Margaret J. COUVILLON, Roger SCHÜRCH & Francis L. W. RATNIEKS

in : Current Biology, Volume 24 (11) 2 June 2014 : pp. 1212-1215

 

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COEVOLUTION : Coléoptères / Renoncule

Posté par Paul-Robert TAKACS le 6 mai 2013

Vu ce week-end, à Vincennes, un amoncellement de Coléoptères dans un Bouton d’or (faisant une sieste au chaud ? pollinisant ? ) :

coléoptères / renoncule (photo Paul-Robert TAKACS 5 mai 2013)

coléoptères / renoncule (photo Paul-Robert TAKACS 5 mai 2013)

 
Les Coléoptères sont le groupe le plus ancien parmi les Insectes. Comme les Renonculacées sont parmi les plus anciennes des Plantes à Fleurs (ANGIOSPERMES) : tout est normal.

 

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Tilia tomentosa : tueur de bourdons ?

Posté par Paul-Robert TAKACS le 27 juillet 2012

Tilia tomentosa : tueur de bourdons ? dans 1. aux agents de la pollinisation tilia_tomentosa_20-300x200

Il y a 2 écoles.

Celle qui prétend que le nectar de ce tilleul est mortel, par effet narcotique, et plutôt pour les bourdons que pour les abeilles. C’est pourquoi on peut trouver l’essence sur les listes des plantes préconisées par les apiculteurs.

Et l’autre, qui nie cet effet narcotique / mortel.

Qui croire ?

Une piste de réflexion lue sur le net : « Il semblerait que dans certaines conditions, qui pourraient être un butinage trop intense ou même un déficit hydrique, le nectar produit par les fleurs n’est plus assez abondant, voir nourrissant pour les hyménoptères qui sont encore fortement attirés par l’odeur dégagée par les fleurs, même dans ces conditions. Les butineurs tomberaient d’inanition suite à l’épuisement qu’ils accuseraient pendant cette maigre récolte. » (source : http://arbres-inventaire.irisnet.be)

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LES PIGMENTS ET LEURS RÔLES DANS LA BIOLOGIE DES VÉGÉTAUX

Posté par Paul-Robert TAKACS le 27 mai 2012

Bien qu’en général majoritaire, la chlorophylle, catalyseur de la photosynthèse, est accompagnée par d’autres pigments chez plantes, qui participent comme elle à la photosynthèse (« pigments accessoires ») et/ou qui ont d’autres rôles, par exemple dans la reproduction sexuée : après les colorations des pétales des fleurs, qui attireront les agents de la fécondation (pollinisateurs), ils peuvent participer à réaliser un arc-en-ciel de couleurs sur les fruits, qui attireront les agents de la dissémination qui voient – par exemple des oiseaux frugivores :
LES PIGMENTS ET LEURS RÔLES DANS LA BIOLOGIE DES VÉGÉTAUX dans 1. aux agents de la pollinisation 75934_438903759453936_296158790395101_1656256_1283296204_n-300x225
> anthocyanes : rouge à violet (en fonction du pH)
> carotéonïdes : orange
> xanthophylles : jaune

Publié dans 1. aux agents de la pollinisation, 1. fécondation, 2. aux agents de la dissémination, 3. photosynthese | 1 Commentaire »

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