Posté par Paul-Robert TAKACS le 9 août 2012
- BAIE : fruit totalement charnu, indéhiscent : seules les graines (pépins) ont des parois indurées : par ex. la tomate (Solanum lycopersicum, Solanacées) ;
- DRUPE : fruit charnu à l’extérieur, induré (ligneux) à l’intérieur (entourage de la graine), indéhiscent : par ex. la cerise du cerisier (Prunus avium, Rosacées).
Les fruits charnus sont volontiers dispersés par les oiseaux et autres frugivores (chauves-souris…), mais aussi, plus occasionnellement par divers omnivores : quand ils en ont l’opportunité ou en l’absence de proies carnées, en fin d’été-automne-hiver notamment, les renards (Mammifères) par exemple ont un régime très majoritairement frugivore, comme en attestent les crottes qu’ils laissent derrière eux -ce qui est certainement plus sain que les restes de chips et d’hamburgers que laissent derrière eux dans les bois les vilains promeneurs citadins…
le fruit de Gaultheria shallon, proche cousine de la Myrtille (ERICACÉES) est une baie :

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Posté par Paul-Robert TAKACS le 27 mai 2012
Bien qu’en général majoritaire, la chlorophylle, catalyseur de la photosynthèse, est accompagnée par d’autres pigments chez plantes, qui participent comme elle à la photosynthèse (« pigments accessoires ») et/ou qui ont d’autres rôles, par exemple dans la reproduction sexuée : après les colorations des pétales des fleurs, qui attireront les agents de la fécondation (pollinisateurs), ils peuvent participer à réaliser un arc-en-ciel de couleurs sur les fruits, qui attireront les agents de la dissémination qui voient – par exemple des oiseaux frugivores :

> anthocyanes : rouge à violet (en fonction du pH)
> carotéonïdes : orange
> xanthophylles : jaune
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Posté par Paul-Robert TAKACS le 9 mars 2010

donner prise au vent
faire envie aux oiseaux, aux rongeurs, aux chauve-souris… : couleurs, pulpe, saveurs…
s’accrocher à la toison ou au duvet des bêtes
exploser
autant de dispositifs -parmi d’autres !- pour que les diaspores (fruits ou graines) soient disséminés avec succès.
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Posté par Paul-Robert TAKACS le 3 mars 2010

Le fruit est dit :
- simple, s’il dérive du pistil idéal c’est-à-dire simple (d’un seul tenant) d’une fleur unique (cas A ou B ci-dessus) : par ex. la cerise chez le cerisier (drupe de Prunus avium, Rosacées) ;
- multiple, s’il dérive du pistil composé de plusieurs parties disjointes (carpelles) d’une fleur unique (cas C ci-dessus) : par ex. le fruit de la pivoine (polyfollicule de Paeonia, Paeoniacées) ou celui de la benoîte (polyakène de Geum urbanum, Rosacées) ;
- composé, s’il dérive de plusieurs fleurs d’une même inflorescence : par ex. le raisin chez la vigne (Vitis vinifera, Vitacées) ;
- on parle d’infrutescence pour le résultat de la fécondation d’une inflorescence, par ex. de l’infrutescence du tournesol (Helianthus annuus, Astéracées) étant entendu que ce qu’on appelle communément sa « fleur » est en fait un ensemble de fleurs qui mime une fleur unique (le capitule est une inflorescence de type grappe éffondrée) ;
- complexe ou faux-fruit s’il ne relève pas seulement de l’ovaire d’une ou plusieurs fleurs, mais aussi d’autres pièces, végétatives (pédicelle floral…) ou florales (dont le réceptacle : par ex. la fraise du fraisier Fragaria vesca, ou le cynorhodon de l’églantier Rosa canina, Rosacées).
NOTA. On ne peut s’empêcher de s’interroger sur la diversité des fruits (donc des modes de dissémination) montrée ci-dessus chez les Rosacées, en rapport avec la diversification dont témoigne cette famille : herbacées, arbustes, grimpantes, petits & grans arbres…
(cours donné en janvier 2010 > merci à Joanna GRODZKA pour sa prise de notes)
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Posté par Paul-Robert TAKACS le 2 mars 2010
- FOLLICULE : un follicule est un fruit sec déhiscent, uni-carpellé ; chaque follicule du fruit composé de la pivoine (polyfollicule de Paeonia, Paeoniacées), s’ouvre par une fente latérale. Le follicule est probablement le type de fruit qui permet de comprendre au mieux ce qu’est un carpelle, comme composante d’un pistil : on est ici dans la théorie de la feuille carpellaire à l’origine du pistil des Angiospermes, à rapprocher de la théorie de la métamorphose florale de GOETHE. On estime en général que le follicule est l’un des types de fruits archaïques. On le voit apparaître avec les Angiospermes les plus anciennement connues dans les registres fossiles : Paeoniacées, Renonculacées…
- CAPSULE : une capsule est un fruit sec déhiscent, pluri-carpellé ; la déhiscence se fait par apparition de pores (poricide) au sommet de la capsule n-carpellée du pavot coquelicot (Papave rhoeas) ou du pavot somnifère (P. somniferum, Papaveréacées) ou par apparition d’un couvercle qui saute au sommet de la capsule 5-carpellée du mouron (pyxide de Anagallis arvensis, Primulacées) ;
- GOUSSE : une gousse est un fruit sec déhiscent, uni-carpellé : le carpelle s’ouvre par 2 fentes : au début comme les 2 pages d’un livre, ensuite aussi au niveau de ce qui en serait la reliure. La gousse est le légume des botanistes (qui n’est pas forcément celui de la ménagère), c’est-à-dire le fruit typique des Légumineuses, dont le pois (Pisum), le haricot (Phaseolus)…
- SILIQUE : fruit typique des Crucifères dont la Giroflée (Cheiranthus cheiri) ou la monnaie du pape (Lunaria annua) : une cloison sépare les 2 carpelles ; la déhiscence fait sauter les 2 valves de la silique, par 4 fentes qui apparaissent d’un côté et de l’autre de la cloison, en laissant subsister au sommet du pédicelle fructifère ladite cloison qui porte les graines : la membrane translucide parcheminée de la monnaie du pape desséchée est cette cloison.
- SILICULE : silique plus large que longue.
Pour cette gamme de fruits la dissémination des graines peut être très diversifiée : les graines :
- s’envolent dans le vent quand elles sont garnies de dispositifs ad hoc (par ex. les longues fibres de coton hydrophile qui empapaoutent les graines du cotonnier, Gossypium, Malvacées) ;
- tombent au sol et sont emmenées par les animaux granivores, a fortiori celles qui sont garnies d’un appendice en général charnu et très appétissant, répondant au doux nom de caroncule, strophiole ou élaïosome : cas des graines de violettes (Viola, Violacées), garnies d’un appendice qui génère des corps gras qui rendent folles les fourmis ;
- font se pâmer d’admiration les oiseaux qui ne peuvent que les constater, entourées qu’elles sont par exemple d’une belle peau rouge, qui fait un beau contraste sur le fond brun du fruit de la Pivoine (Paeonia, Paeoniacées). Encore mieux : en plus du contraste visuel, les graines du Magnolia à grandes fleurs (Magnolia grandiflora, Magnoliacées) pendent et s’agitent à la moindre brise, expulsées du fruit (polyfollicule), rouges à l’extrémité d’un petit fil… de pêche à l’oiseau !
(cours donné en janvier 2010 > merci à Joanna GRODZKA pour ses notes de cours)
(merci à « un étudiant en biologie » qui a corrigé l’article gousse de bi- en uni-carpellé)
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