Posté par Paul-Robert TAKACS le 5 mars 2010
ANCRAGE
- racines permettant de mieux porter les plantes sur des terrains meubles et/ou asphyxiques (gorgés d’eau) : racines-échasses (Figuiers banyans, Ficus, Moracées), racines-contreforts (Fromagers)…
RESPIRATION
- racines respiratoires (milieux asphyxiques), capables de prélever l’oxygène atmosphérique : pneumatophores (racines adventives aériennes capables de prélever l’oxygène atmosphériques chez le Cyprès chauve, Taxodium distichum, Taxodiacées) et racines-échasses (Palétuvier, Rhizophora, Rhizophoracées ; Pandanus, Pandanacées)
ALIMENTATION
- racines pivotantes : plantes allant chercher profondément de l’eau (nappes phréatiques) et/ou des sels minéraux (rapprochement de la roche-mère)
- racines superficielles : plantes explorant la surface du sol : par exemple sur sols peu épais ou sablonneux, la couche humifère peut en effet s’avérer comme la plus riche en eau et/ou nutriments
- racines à symbiose bactérienne : nodules racinaires des Légumineuses (terrains pauvres) : symbiose racinaire avec des bactéries du genre Rhizobium, capables de capter l’azote de l’air N2
- « racines » de certaines plantes parasites : haustorium du Gui (Viscum album, Viscacées) : pénétration des tiges (bois) de l’hôte et prélèvement de sève brute
- racines à symbiose fongique des orchidées (Orchidacées) épiphytes : racines recouvertes d’un velum : symbiose racinaire avec des champignons, capables de digérer l’écorce du tronc de l’hôte
RÉSERVES
- tubercules racinaires des Dahlia…
MULTIPLICATION VÉGÉTATIVE
- plantes drageonnantes (Péuplier)…
FIXATION SUR UN SUPPORT
- racines adventives adhésives de certaines plantes grimpantes : crampons (chez le Lierre, Hedera helix, Araliacées, la glue secrétée a inspiré la formule de la très fameuse Superglue 3) et ventouses (Vigne vierge,Parthenocissus tricuspidata, Vitacées)

Publié dans 1. racines, A. aux facteurs du biotope | Pas de Commentaire »
Posté par Paul-Robert TAKACS le 3 mars 2010

Le fruit est dit :
- simple, s’il dérive du pistil idéal c’est-à-dire simple (d’un seul tenant) d’une fleur unique (cas A ou B ci-dessus) : par ex. la cerise chez le cerisier (drupe de Prunus avium, Rosacées) ;
- multiple, s’il dérive du pistil composé de plusieurs parties disjointes (carpelles) d’une fleur unique (cas C ci-dessus) : par ex. le fruit de la pivoine (polyfollicule de Paeonia, Paeoniacées) ou celui de la benoîte (polyakène de Geum urbanum, Rosacées) ;
- composé, s’il dérive de plusieurs fleurs d’une même inflorescence : par ex. le raisin chez la vigne (Vitis vinifera, Vitacées) ;
- on parle d’infrutescence pour le résultat de la fécondation d’une inflorescence, par ex. de l’infrutescence du tournesol (Helianthus annuus, Astéracées) étant entendu que ce qu’on appelle communément sa « fleur » est en fait un ensemble de fleurs qui mime une fleur unique (le capitule est une inflorescence de type grappe éffondrée) ;
- complexe ou faux-fruit s’il ne relève pas seulement de l’ovaire d’une ou plusieurs fleurs, mais aussi d’autres pièces, végétatives (pédicelle floral…) ou florales (dont le réceptacle : par ex. la fraise du fraisier Fragaria vesca, ou le cynorhodon de l’églantier Rosa canina, Rosacées).
NOTA. On ne peut s’empêcher de s’interroger sur la diversité des fruits (donc des modes de dissémination) montrée ci-dessus chez les Rosacées, en rapport avec la diversification dont témoigne cette famille : herbacées, arbustes, grimpantes, petits & grans arbres…
(cours donné en janvier 2010 > merci à Joanna GRODZKA pour sa prise de notes)
Publié dans 2. aux agents de la dissémination, 3. fruits & infrutescences | Pas de Commentaire »
Posté par Paul-Robert TAKACS le 2 mars 2010
- FOLLICULE : un follicule est un fruit sec déhiscent, uni-carpellé ; chaque follicule du fruit composé de la pivoine (polyfollicule de Paeonia, Paeoniacées), s’ouvre par une fente latérale. Le follicule est probablement le type de fruit qui permet de comprendre au mieux ce qu’est un carpelle, comme composante d’un pistil : on est ici dans la théorie de la feuille carpellaire à l’origine du pistil des Angiospermes, à rapprocher de la théorie de la métamorphose florale de GOETHE. On estime en général que le follicule est l’un des types de fruits archaïques. On le voit apparaître avec les Angiospermes les plus anciennement connues dans les registres fossiles : Paeoniacées, Renonculacées…
- CAPSULE : une capsule est un fruit sec déhiscent, pluri-carpellé ; la déhiscence se fait par apparition de pores (poricide) au sommet de la capsule n-carpellée du pavot coquelicot (Papave rhoeas) ou du pavot somnifère (P. somniferum, Papaveréacées) ou par apparition d’un couvercle qui saute au sommet de la capsule 5-carpellée du mouron (pyxide de Anagallis arvensis, Primulacées) ;
- GOUSSE : une gousse est un fruit sec déhiscent, uni-carpellé : le carpelle s’ouvre par 2 fentes : au début comme les 2 pages d’un livre, ensuite aussi au niveau de ce qui en serait la reliure. La gousse est le légume des botanistes (qui n’est pas forcément celui de la ménagère), c’est-à-dire le fruit typique des Légumineuses, dont le pois (Pisum), le haricot (Phaseolus)…
- SILIQUE : fruit typique des Crucifères dont la Giroflée (Cheiranthus cheiri) ou la monnaie du pape (Lunaria annua) : une cloison sépare les 2 carpelles ; la déhiscence fait sauter les 2 valves de la silique, par 4 fentes qui apparaissent d’un côté et de l’autre de la cloison, en laissant subsister au sommet du pédicelle fructifère ladite cloison qui porte les graines : la membrane translucide parcheminée de la monnaie du pape desséchée est cette cloison.
- SILICULE : silique plus large que longue.
Pour cette gamme de fruits la dissémination des graines peut être très diversifiée : les graines :
- s’envolent dans le vent quand elles sont garnies de dispositifs ad hoc (par ex. les longues fibres de coton hydrophile qui empapaoutent les graines du cotonnier, Gossypium, Malvacées) ;
- tombent au sol et sont emmenées par les animaux granivores, a fortiori celles qui sont garnies d’un appendice en général charnu et très appétissant, répondant au doux nom de caroncule, strophiole ou élaïosome : cas des graines de violettes (Viola, Violacées), garnies d’un appendice qui génère des corps gras qui rendent folles les fourmis ;
- font se pâmer d’admiration les oiseaux qui ne peuvent que les constater, entourées qu’elles sont par exemple d’une belle peau rouge, qui fait un beau contraste sur le fond brun du fruit de la Pivoine (Paeonia, Paeoniacées). Encore mieux : en plus du contraste visuel, les graines du Magnolia à grandes fleurs (Magnolia grandiflora, Magnoliacées) pendent et s’agitent à la moindre brise, expulsées du fruit (polyfollicule), rouges à l’extrémité d’un petit fil… de pêche à l’oiseau !
(cours donné en janvier 2010 > merci à Joanna GRODZKA pour ses notes de cours)
(merci à « un étudiant en biologie » qui a corrigé l’article gousse de bi- en uni-carpellé)
Publié dans 2. aux agents de la dissémination, 3. fruits & infrutescences | Pas de Commentaire »
Posté par Paul-Robert TAKACS le 2 mars 2010

- AKENE : fruit sec indéhiscent, uni-carpellé, uni-séminé. Ce qu’on appelle à tort les graines du tournesol (Helianthus annuus) ou du pissenlit (Taraxacum) dans la famille des Asteracées, ou les graines des clématites (Clematis) dans la famille des Renonculacées, sont en fait leurs fruits : un akène de tournesol est cette chose noire et parcheminée qu’on recrache, pour pouvoir en manger la graine (l’amande). Les akènes peuvent être accompagnés d’un parachute (Taraxacum), d’une aigrette (Clematis ; Stipa, Graminées…) quand ils sont disséminés par le vent ;
- SAMARE : fruit sec indéhiscent, uni-carpellé, uni-séminé, prolongé en aile. C’est le fruit (et non la graine) de l’orme (Ulmus, Ulmacées), du frêne (Fraxinus, Oléacées), de l’érable (disamare de Acer, Sapindacées), de l’ailanthe (Ailanthus, Simaroubacées). Ce fruit prolongé en aile (d’où le nom de l’ailante), permet une dissémination très efficace par le vent. Chez l’érable, dont le fruit est une disamare, la graine à l’intérieur d’un renflement à la base du fruit (le double « hélicoptère »), est exceptionnellement verte, prête à germer, les feuilles cotylédonaires repliées sur elles-mêmes autour de l’embryon ;
- CARYOPSE : fruit sec indéhiscent, uni-carpellé, uni-séminé. Ce qu’on appele à tort les graines (grains) des céréales (Graminées, Monocotylédones) sont en fait leur fruit : le « grain » est le fruit du Blé (Triticum), du Seigle (Secale), du Riz (Oryza), du Maïs (Zea mays)…
Sauf ceux prédisposés à la dissémination par le vent, de tels fruits intéressent les oiseaux et autres granivores (Rongeurs…).
(cours donné en janvier 2010 > merci à Joanna GRODZKA pour ses notes de cours)
Publié dans 2. aux agents de la dissémination, 3. fruits & infrutescences | Pas de Commentaire »
Posté par Paul-Robert TAKACS le 2 mars 2010
A maturité, les fruits sont secs ou charnus (quand ce n’est pas entre deux) et ils s’ouvriront pour libérer les graines qu’ils contiennent (déhiscents) ou pas (fruits indéhiscents) :
- fruits secs déhiscents : capsules, follicules, gousses, siliques & silicules…
-
fruits secs indéhiscents : les graines sont libérées par destruction de la paroi, germination à travers la paroi… chez les noix, caryopses, akènes, samares…
- fruits charnus, très généralement indéhiscents : les graines sont libérées après pourrissement ou (plus noble ?) après digestion des baies, drupes…

(cours donné en janvier 2010 > merci à Joanna GRODZKA pour ses notes de cours)
Publié dans 2. aux agents de la dissémination, 2. dissémination, 3. fruits & infrutescences | Pas de Commentaire »