Des plantes sont capables d’entendre (et de réagir aux sons provoqués par) leurs phytophages

Posté par Paul-Robert TAKACS le 9 juillet 2014

Des chercheurs de l’université de Missouri-Columbia ont observé comment des plantes du genre Arabidopsis réagissent à des chenilles qui s’attaquent à leur feuillage.

chenille arabidopsis

Ils ont ainsi découvert que la simple diffusion de l’enregistrement sonore des vibrations que font les chenilles quand elles croquent les plantes déclenche en réaction la production d’une substance répulsive.

PERSPECTIVES

Si les dispositions d’Arabidopsis s’avéraient être partagées chez d’autres membres de sa famille des Crucifères, améliorer les défenses des plantes contre leurs phytophages, grâce à la simple diffusion de vibrations (sons), pourrait s’avérer utile en agriculture (Colza, Chou sous toutes ses formes…) et, pourquoi pas, en horticulture (Giroflées…)… Et si c’était donc le début de la fin des insecticides ?!

article complet > http://www.maxisciences.com/plante/les-plantes-peuvent-entendre-les-chenilles-grignoter-leurs-feuilles_art32983.html

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plantes & phytophages : des rapports plus ou moins spécifiques

Posté par Paul-Robert TAKACS le 30 mai 2014

Discutons des goûts et des couleurs

 

On pense au début que les animaux herbivores mangent sans discernement. Un minimum d’attention permet de se rendre compte du contraire : dans une pâture, les herbivores dédaignent obstinément certaines plantes et pas forcément que les chardons épineux. En fait, comme pour nous, les herbivores et plus généralement les phytophages, ont leurs goûts, autrement dit leurs échelles de préférences, et leurs dégoûts. De manière complémentaire, pour telle ou telle espèce ou groupe d’espèces animales, certaines parties de plantes, à un certain stade de développement, s’avèrent répulsives, toxiques, voire mortelles – et ça, les animaux le savent très bien. Les (des ?) oiseaux peuvent manger des baies de belladone qui, nous nous procurent des troubles graves voire nous tuent à coup sûr à une certaine dose. Les intoxications d’animaux par des végétaux adviennent essentiellement quand on oblige les animaux à manger des parties de plantes toxiques.

 

La plupart des espèces animales se nourrissent de plusieurs espèces végétales, du même genre botanique ou pas. D’autres ne peuvent se développer que si elles ont l’occasion de se nourrir de certaines espèces végétales (le cas échéant de différentes espèces du même genre ou de genres botaniques proches), voire d’une espèce végétale et une seule. Dans ce dernier cas, on parle de plante hôte spécifique. De tels couples espèce végétale / espèce animale soulève la question de la coévolution plantes > animaux > plantes.

 

Petite étude plantes & papillons

 

Pour plusieurs espèces de papillons, les chenilles se nourrissent indifféremment de différentes espèces végétales, mais en général dans un groupe botanique donné. Par exemple :

 

1.    les Chenilles du Flambé / Iphiclides podalirius se nourrissent de différentes espèces, appartenant à des genres différents d’une même famille : celle des ROSACEES : Prunellier / Prunus spinosa, Cerisier à grappes / Prunus padus, Aubépines / Crataegus sp. pl., Pêcher / Prunus persica, Amandier / Prunus dulcis.

 

De la même manière, se nourrissent de différentes espèces, appartenant à des genres différents, d’une même famille des GRAMINÉES / POACEAE, les chenilles de :Amaryllis / Pyronia tithonus, Demi-deuil / Melanargia galathea, Hespérie de la Houlque / Thymelicus sylvestris, Mégère / Lasiommata megera, Myrtil / Maniola jurtina, Procris / Coenonympha pamphilus, Silène / Brintesia circe, Tircis / Pararge aegeria.

 

2.    Les chenilles du Paon du jour / Aglais io, se nourrissent de plusieurs espèces appartenant à des genres différents d’une même famille botanique (Ortie dioïque / Urtica dioica / URTICACEES, ou, en cas d’absence de l’ortie sur certaines îles méditerranéennes : Pariétaire officinale / Parietaria officinalis / URTICACEES) ou de familles botaniques réputées proches (Houblon / Humulus lupulus / CANNABACEES).

 

3.    Les chenilles des Cuivrés / Lycaena sp. pl. se nourrissent de différentes espèces d’un même genre : Oseille / Rumex sp. pl. / POLYGONACEES.

 

 

En revanche, un certain nombre d’espèces de chenilles ne se nourrissent que d’une seule espèce végétale. En l’absence de cette espèce, la chenille meurt de faim : à la fin, le papillon ne volera pas.

 

Bourdaine / Rhamnus frangula / RHAMNACEES > Citron / Gonepteryx rhamni

 

Chou-rave / Brassica oleracea var. gongylodes L. / BRASSICACEES > Piéride de la Rave / Pieris rapae

 

Fenouil / Foeniculum vulgare / APIACEES > Machaon ou Grand porte-queue / Papilio machaon

 

Gaillet gratteron / Galium aparine / RUBIACEES > Moro sphinx ou Sphinx du caille-lait / Macroglossum stellatarum

 

Ortie / Urtica dioica / URTICACEES > Carte géographique / Araschina levana, Petite tortue ou Vanesse de l’Ortie / Aglais urticae, Robert-le-Diable / Polygonia c-album, Vulcain / Vanessa atalanta.

 

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plantes indigènes de prairie sèche

Posté par Paul-Robert TAKACS le 28 mai 2014

image Paul-Robert TAKACS

image Paul-Robert TAKACS

Achilea millefolium / Achilée millefeuille / ASTERACEAE

Agrostis capillaris = A. tenuis / Agrostide capillaire / POACEAE

Anthyllis vulneraria / Anthyllide vulnéraire / FABACEAE

Arrhenatherum elatius / Avoine élevée / POACEAE

Briza media / Brize intermédiaire / POACEAE

Campanula rotundifolia / Campanule à feuilles rondes / CAMPANULACEAE

Centaurea scabiosa / Centaurée scabieuse / ASTERACEAE

Chrysanthemum leucanthemum = Leucanthemum vulgare / Marguerite / ASTERACEAE

Daucus carota / Carotte sauvage / APIACEAE

Dianthus carthusianorum / Oeillet des chartreux / CARYOPHYLLACEAE

Festuca ovina / Fétuque ovine / POACEAE

Festuca pratensis / Fétuque des prés / POACEAE

Holcus lanatus / Houlque laineuse / POACEAE

Knautia arvensis / Knautie des champs / DIPSACACEAE

Koeleria pyramidata / Koelérie pyramidale / POACEAE

Lolium perenne / Ray grass anglais / POACEAE

Onobrychis sativa / Sainfoin, Esparcette / FABACEAE

Origanum vulgare / Origan / LAMIACEAE

Poa pratensis / Pâturin des prés / POACEAE

Salvia pratensis / Sauge des prés / LAMIACEAE

Sanguisorba minor / Petite pimprenelle / ROSACEAE

Senecio jacobaea / Séneçon jacobée / ASTERACEAE

Teucrium chamaedrys / Germandrée petit chêne / LAMIACEAE

Trisetum flavescens / Trisète jaunâtre / POACEAE

Vicia cracca / Vesce craque / FABACEAE

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plantes indigènes des prairies humides

Posté par Paul-Robert TAKACS le 28 mai 2014

prairie humide dans la Creuse

prairie humide dans la Creuse

Achilea millefolium / Achilée millefeuille / ASTERACEAE

Achilea ptarmica / Achilée ptarmique / ASTERACEAE

Anthoxanthum odoratum / Flouve odorante / POACEAE

Centaurea jacea / Centaurée jacée  / ASTERACEAE

Deschampsia cespitosa / Canche cespiteuse / POACEAE

Festuca arundinacea / Fétuque faux roseaux / POACEAE

Festuca pratensis / Fétuque des prés / POACEAE

Festuca rubra / Fétuque rouge / POACEAE

Geum rivale / Benoîte des ruisseaux / ROSACEAE

Leucanthemum vulgare / Marguerite / ASTERACEAE

Lotus corniculatus / Lotier corniculé / FABACEAE

Lotus pedunculatus/ Lotier des fanges / FABACEAE

Lychnis flos-cuculi / Lychnis fleur de coucou / CARYOPHYLLACEAE

Mentha aquatica / Menthe aquatique / LAMIACEAE

Myosotis scorpioides / Myosotis des marais / BORAGINACEAE

Phleum pratense / Fléole des prés / POACEAE

Pimpinella major / Grand boucage / APIACEAE

Potentilla erecta / Tormentille / ROSACEAE

Silene dioica / Compagnon rouge / CARYOPHYLLACEAE

Stachys officinalis / Epiaire officinale / LAMIACEAE

Trifolium repens / Trèfle rempant / FABACEAE

Trisetum flavescens / Avoine jaunâtre / POACEAE

Vicia sepium / Vesce des haies / FABACEAE

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JARDIN DES SERRES D’AUTEUIL : adaptations écologiques des plantes à leurs milieux de vie

Posté par Paul-Robert TAKACS le 26 mai 2014

Louis XV, qui, dès sa jeunesse, présenta un goût prononcé pour la botanique, fit aménager en 1761, sur l’emplacement de ce qui allait être le Jardin des Serres d’Auteuil, un jardin botanique décoré de nombreux parterres de fleurs et déjà pourvu de serres. Tel qu’on le découvre aujourd’hui, le Jardin a été réalisé en vue de l’Exposition universelle de 1900, selon les dessins de Jean-Camille FORMIGÉ. Depuis 1998, le Jardin des Serres d’Auteuil est l’un des 4 sites du Jardin Botanique de la Ville de Paris.
Venez vous réchauffer dans les serres, au contact des plantes carnivores, des Orchidées et autres épiphytes des forêts équatoriales, des plantes vivant dans l’ombre des sous-bois des forêts pluviales, des plantes grasses des régions désertiques ou de celles du Sahel, en danger d’extinction à cause de la désertification mais aussi du surpâturage ou de l’extension des surfaces cultivées.
Enfin, dans les serres de Nouvelle-Calédonie, des espèces endémiques, ne vivant nulle part ailleurs que sur les sols nickelifères (toxiques pour tous les autres végétaux), se posera la difficile question du rôle des jardins botaniques dans la conservation des espèces menacées.

palmariumjardindesserresdauteuil2804201026.jpg

I. ADAPTATIONS DE L’APPAREIL VÉGÉTATIF

A. À LA LUMIÈRE

1. trouver de la lumière : arbres héliophiles, grimpantes ligneuses ou herbacées ; vivaces herbacées et annuelles

2. la vie à l’ombre : arbres et arbustes & herbacées d’ombre

B. AUX GAZ : CO2 et O2 : adaptations aux milieux humides

1. plantes aquatiques flottant à la surface : flotteurs = aérenchymes ; hydrophobie de la face supérieure (poils hydrophobes, surface cirée…) racines fonctionnant comme un lest

2. plantes aquatiques racinées au fond : gérer l’eau et l’air : feuilles flottantes bifaces (hydrophobe / hydophile), stomates à la face supérieure, flotteurs = aérenchymes ; conduction des gaz vers les parties profondes via des aérenchymes parcourus de conduites

3. plantes de berges et des endroits saturés d’eau : tiges creuses, aérenchymes ; respirer de l’air et soutenir : racines-échasses, racines-troncs ; pneumatophores

4. plantes aquatiques submergées : feuillages découpés

C. À L’EAU ET AUX SELS MINÉRAUX : adaptations aux milieux secs

1. se procurer de l’eau : différents types racinaires

2. faire des réserves d’eau : succulence, bouturage naturel ; convergences évolutives vers la succulence et vers le port cactiforme

3. diminuer les pertes d’eau : feuilles recouvertes de cire, de poils ; enroulables ou articulées ; porteuses de cryptes pilifères ; réduites, vite caduques ou absentes ; feuilles sécrétrices d’huiles essentielles

4. éluder le risque de déshydratation : ne fonctionner qu’aux moments les moins pénibles (métabolisme CAM, existence d’une forme de repos, plantes à rhizomes, bulbes, caudex ; plantes graines) ; cycle de vie abrégé à l’extrême (Eschscholtzia californica) ; vivre dans la position la moins pénible (Lithops)

II. ADAPTATIONS DE L’APPAREIL REPRODUCTEUR

A. POLLINISATION

1. par les insectes : entomogamie, coévolution plantes / insectes

2. par les oiseaux : ornithogamie

3. par les mammifères : chéirogamie

4. par le vent : anémogamie : l’évoution serait économe ?

5. pollinisation des plantes aquatiques : entomogamie, cléistogamie

B. DISSÉMINATION & DISPERSION

1. par les insectes : myrmécochorie : caroncules, strophioles, élaïosomes

2. par les oiseaux : ornithochorie ; graines attractives (arilles & téguments charnus) ; fruits attractifs (baies, pyridions)

3. par les mammifères : zoochorie ; endozoochorie, épizoochorie

4. par le vent : anémochorie ; graines emmenées par le vent (cotonneuses) ; fruits emmenés par le vent (akènes à parachute, à aigrette, samares, disamares)

5. par l’eau : hydrochorie ; par l’eau de mer ou par l’eau douce

 

 

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