plantes régionales des sols mouillés

Posté par Paul-Robert TAKACS le 26 novembre 2013

Alisma plantago-aquatica / Plantain d’eau commun / 62

Butomus umbellatus / Butome en ombelle / 73

Carex davalliana / Laîche de Davall / 79

Mentha pulegium / Menthe pouliot / 116

Sagina subulata / Sagine subulée / 130

 

Extrait du document « Guide des plantes natives du Bassin Parisien produites par la Ville de Paris », publié sur : http://blogs.paris.fr/casepasseaujardin/2013/11/20/planter-des-vegetaux-indigenes-dile-de-france/ 

Les numéros renvoient aux fiches descriptives illustrées de chaque espèce.

Publié dans 5. aux milieux humides & aquatiques | Pas de Commentaire »

Pourquoi cultiver des espèces végétales régionales ?

Posté par Paul-Robert TAKACS le 19 novembre 2013

  • les variétés horticoles (hybrides, etc.) ont des pièces florales en général très transformées :
  1. pièces nectarifères altérées voire absentes > qualités nutritives diminuées vis-à-vis des nectarivores ;
  2. pièces mâles (étamines) modifiées (transformées en staminodes ou, chez les variétés à fleurs doubles, en pétales surnuméraires…) voire supprimées > capacité de fécondation diminuée voire annulée
  3. pièces femelles (carpelles) modifiées (transformées en pétales surnuméraires chez les variétés à fleurs doubles) voire supprimées > capacité de reproduction sexuée diminuée voire annulée ; qualités nutritives diminuées vis-à-vis des frugivores et/ou granivores

 

  • les chenilles des papillons ont un régime alimentaire spécialisé, à base de plantes régionales : elles ne mangent en général que quelques espèces végétales d’une région. Cultiver des espèces importées d’ailleurs et/ou des variétés horticoles affame certaines chenilles : le cycle de développement chenille > papillon est altéré ou interrompu.

 

  • la chenille de la Thécla du bouleau, petit papillon marron, malgré son nom, se nourrit exclusivement de feuilles d’arbres & arbustes du genre Prunus, comme les Merisiers, Cerisiers, Pruniers, Prunelliers… Quand la chenille, vert tendre, se laisse attirer à l’odeur par des Cerisiers du Japon, elle risque fortement la mort par défaut de camouflage sur les jeunes feuilles rougeâtres. D’où la raréfaction de la Thécla du Bouleau :-(

 

  • plusieurs espèces à l’origine étrangères à une région, arrivées artificiellement et non pas par leurs moyens propres (naturels), se sont complètement installées, intégrées dans les paysages à destination : on parle de naturalisation quand il y a sexualité complète et efficace, avec ressemis naturels, y compris des lieux d’entrée de l’espèce. Notamment parce qu’elles ont été importées sans leurs antagonistes naturels (herbivores, pathogènes, concurrents végétaux…), la présence de certaines espèces naturalisées peut poser des problèmes écologiques. Quand une plante étrangère s’installe et prolifère dangereusement dans une région, on la qualifie de plante invasive. Une espèce invasive est susceptible de :
  1. devenir fortement concurrentielle pour la flore native, par des jeux de compétition pour les habitats, pour les ressources, y compris par le biais d’une toxicité plante / plantes : c’est par exemple le cas de la Renouée du Japon, Fallopia japonica, allélotoxique ;
  2. constituer un danger pour la faune native, par exemple à cause d’une toxicité plante / animaux : c’est par exemple le cas du Raisin d’Amérique, Phytolacca americana, indigeste à mortelle en fonction des quantités ingérées et des espèces herbivores (cf. hémorragies intestinales chez des Cervidés de nos régions) ;
  3. modifier la dynamique des écosystèmes : c’est par exemple le cas du fonctionnement des milieux humides et aquatiques, notamment en cas d’invasion par les Jussies. La prolifération de la plante constitue un voile sur les berges et à la surface de l’eau. Les plantes submergées ne peuvent plus faire la photosynthèse : par manque d’oxygène, le milieu aquatique devient asphyxique : la biodiversité aquatique régresse. Les chaînes alimentaires sont altérées. En fin de saison, la biomasse végétale pourrit et génère du gaz méthane, gaz à effet de serre (GES) plus virulent encore que le CO²

 

  • les espèces natives d’une région sont naturellement les plus adaptées aux conditions de sol (pédologiques), de climat, de gestion des ravageurs :-)

 

Publié dans 30. ADAPTATIONS ÉCOLOGIQUES, 55. HISTOIRE DE LA SCIENCE BOTANIQUE | Pas de Commentaire »

Comment le thym s’est adapté au changement climatique en quelques dizaines d’années seulement

Posté par Paul-Robert TAKACS le 23 août 2013

La diversité génétique au sein d’une même espèce augmente fortement les capacités d’adaptation. Des chercheurs du Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier (CEFE) ont montré que, grâce à ses six types chimiques, le thym des garrigues méditerranéennes s’est adapté au changement climatique en quelques dizaines d’années seulement. Et ce, sans modifier sa distribution géographique.

On sait depuis la découverte de docteurs en pharmacie, il y a cinquante ans, que le thym présente une grande diversité chimique. Pour la seule espèce de Thymus vulgaris - notre bon vieux thym des garrigues -, on ne compte pas moins de six essences, caractérisées par six monoterpènes différents. Stockées dans de petites glandes situées à la surface des feuilles, ces molécules issues du métabolisme de la plante lui donnent son odeur et produisent les huiles essentielles. « Deux sont dites « phénoliques » et sont associées aux plantes peu résistantes aux gels hivernaux mais bien adaptée aux sols rocailleux et très secs durant l’été, quatre autres sont de type non-phénolique et se retrouvent dans les zones les plus froides l’hiver et sur des sols marneux plus profonds » explique John Thompson, chercheur CNRS spécialiste des plantes aromatiques au CEFE et premier auteur de l’article paru dans PNAS. Une cartographie très précise, établie dans les années 70 dans la région de Montpellier, a répertorié trois types de zones : des zones exclusivement phénoliques, des zones mixtes où l’on retrouve les essences phénoliques et non phénoliques, et des zones exclusivement non phénoliques.
Quelle n’a pas été la surprise du biologiste de constater que les cartes avaient été rebattues : « lors d’une sortie dans le bassin de Saint-Martin de Londres, au nord de Montpellier, il y a quelques années, j’ai clairement senti du thym de type phénolique dans des zones signalées comme non phénoliques ». Pour en avoir le cœur net, une vaste campagne de collecte, effectuée dans 36 stations du bassin en question, a été diligentée. Résultat des analyses : les phénoliques ont gagné du terrain sur les non phénoliques et sont désormais majoritaires ! « Les relevés de températures de ces quarante dernières années montrent que les extrêmes enregistrés dans les zones les plus froides – jusqu’alors propices aux types non phénoliques -, sont moins bas aujourd’hui : à peine moins dix degrés, quand on enregistrait des moins 20 dans les années 50 », raconte John Thompson.
Le thym de type phénolique, moins résistant aux grands froids, a donc commencé à migrer vers les zones non phénoliques, sans que la distribution globale de l’espèce ait changé. Que cette adaptation se soit faite en l’espace de 40 ans, et au sein d’un espace d’à peine quelques dizaines de kilomètres carrés, ne laisse pas d’étonner les chercheurs. Reste à découvrir maintenant comment cette migration s’est effectuée…

référence : Evolution of a genetic polymorphism with climate change in a Mediterranean landscape, publié dans PNAS le 18 février 2013 par John Thompson, Anne Charpentier, Guillaume Bouguet, Faustine Charmasson, Stephanie Roset, Bruno Buatois, Philippe Vernet, et Pierre-Henri Gouyon.

contact chercheur : John Thompson, Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE), CNRS/Université de Montpellier 1, 2 et 3, Montpellier SUPAGRO / CIRAD / IRD / Ecole Pratique des Hautes Etudes / INRA,  john.thompson@cefe.cnrs.fr

source : http://www.cnrs.fr/inee/communication/breves/thompson.htm

 

Publié dans 2. aux changements climatiques | Pas de Commentaire »

COEVOLUTION : Coléoptères / Renoncule

Posté par Paul-Robert TAKACS le 6 mai 2013

Vu ce week-end, à Vincennes, un amoncellement de Coléoptères dans un Bouton d’or (faisant une sieste au chaud ? pollinisant ? ) :

coléoptères / renoncule (photo Paul-Robert TAKACS 5 mai 2013)

coléoptères / renoncule (photo Paul-Robert TAKACS 5 mai 2013)

 
Les Coléoptères sont le groupe le plus ancien parmi les Insectes. Comme les Renonculacées sont parmi les plus anciennes des Plantes à Fleurs (ANGIOSPERMES) : tout est normal.

 

Publié dans 1. aux agents de la pollinisation, B. aux autres êtres vivants | Pas de Commentaire »

QUE LA LUMIERE SOIT ou rapport qu’il y a entre la phyllotaxie et la ramification des tiges

Posté par Paul-Robert TAKACS le 4 novembre 2012

Au sommet de la jeune tige de ce jeune arbre encore en sous-bois, qui est le futur tronc en puissance d’un grand arbre, les feuilles opposées-décussées ont des dimensions et (grâce aux longueurs de leurs pétioles) des positions qui permettent à chacune d’accéder à un maximum de lumière :

disposition des feuilles (opposées-décussées) sur la tige principale d'un jeune érable Acer platanoides en sous-bois (dessin Paul-Robert TAKACS)

Or, puisqu’à la base de chaque feuille il y a un bourgeon axillaire, les futures ramifications sur le tronc (branches maîtresses) hériteront de la disposition des feuilles ; d’ailleurs, la dimension des feuilles allant avec la dimension donc le tonus des bourgeons axillaires, elles annoncent le développement qu’auront les branches maîtresses correspondantes : et la lumière fut !

Publié dans 1. arbres : phanérophytes, 1. au manque de lumière, 3. feuilles, 3. photosynthese, 4. bourgeons & méristèmes, A. végétation | Pas de Commentaire »

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